Germaine a mal vécu ses 23 heures enfermée dans une banque

La nonagénaire souffre de séquelles psychologiques après avoir été enfermée 23 heures dans la salle des coffres.
La nonagénaire souffre de séquelles psychologiques après avoir été enfermée 23 heures dans la salle des coffres. © MAXPPP
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et Emmanuel Renard , modifié à
La nonagénaire souffre de séquelles psychologiques après avoir été enfermée 23 heures dans la salle des coffres.

L'info. Enfermée pendant 23 heures dans la salle des coffres de sa banque le week-end dernier, Germaine, 91 ans, paraissait ne pas avoir souffert de cet incident. Mais quatre jours après, la vieille dame n'a toujours pas pu être entendue par la police. Elle souffre en effet de séquelles psychologiques.

Enfermée 23 heures. Quand Germaine est enfin libérée de la salle des coffres de son agence bancaire de Rennes, dimanche matin, c'est une vieille dame toute gênée d'avoir dérangé tant de monde, et qui s'excuse presque d'avoir été oubliée pendant 23 heures. Un rapide examen médical à l'hôpital confirme que la nonagénaire n'a pas de séquelle physique et Germaine rentre chez elle.

Des séquelles. Mais quatre jours plus tard, on apprend que Germaine ne va pas bien. La vieille dame accuse le coup, atteinte moralement par toute cette histoire. Elle est même assistée d'une psychologue et est toujours incapable, pour l'heure, d'être entendue par la police sur sa mésaventure.

La vieille dame endormie ? De son côté, la BNP a lancé son enquête en interne. Et pour expliquer cet oubli embarrassant, la banque avance l'hypothèse que la vieille dame se serait assoupie dans la salle des coffres. Germaine n'aurait donc pas entendu le dernier employé fermer la lourde et bruyante porte blindée de cette salle, située au sous-sol de l'agence bancaire.

Pas d'alarme déclenchée. La banque doit également répondre à une autre question gênante : pourquoi aucune alarme ne s'est déclenchée ? Le détecteur de mouvement n'a pas fonctionné, peut-être à cause des travaux en cours dans l'agence, a confié à Europe 1 une source interne à la BNP. Un dysfonctionnement qui a sans doute retardé de plusieurs heures la libération de Germaine.