Fusillade Orly: "faute inexcusable de l’État"

  • Copié
avec AFP

Un syndicat a affirmé lundi se réserver le droit d'attaquer l’État en justice après que des policiers municipaux ont été, selon lui, mis en danger en intervenant lors de la fusillade d'Orly (Val-de-Marne), sans avoir été prévenus par la police nationale de la gravité des faits. Selon le syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM), les policiers municipaux de Villeneuve-le-roi, commune où a été incendiée la voiture ayant servi à la fusillade vendredi qui a fait un mort et quatre blessés, sont intervenus sur les lieux de l'incendie "sans avoir été informés des faits" par le commissariat dont ils dépendent.

Ces agents de la police municipale de Villeneuve-le-roi (Val-de-Marne) "auraient pu à tout moment se retrouver nez à nez avec ces gangsters lourdement armés", explique le syndicat, qui dénonce l'absence patente de "collaboration" avec la police nationale. "Les services de l’État ont fait une faute inexcusable, et je me réserve le droit d'attaquer l’État en justice. Si demain j'ai un policier municipal blessé ou tué, je dépose plainte contre l’État pour manquement", a dit le président du SDPM Cédric Michel.

"On a de gros problèmes de communication et de collaboration entre la police municipale et la police nationale, mis en lumière notamment depuis la mort d'Aurélie Fouquet à Villiers-sur-marne", a rappelé Cédric Michel. La mort de cette policière municipale, tuée à Villiers-sur-Marne en mai 2010 lors d'une fusillade sur l'Autoroute A4, avait révélé le malaise de ces fonctionnaires, s'estimant de moins en moins bien équipés pour faire face à la grande délinquance.