Fuite de gaz : fin des opérations samedi soir

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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
La neutralisation de l'unité de l'usine chimique Lubrizol de Rouen doit s'achever prochainement.

L'INFO. Le feuilleton aura duré près d'une semaine. La fin des opérations de neutralisation de l'unité de l'usine chimique Lubrizol de Rouen, à l'origine lundi d'une fuite de gaz qui a empuanti jusqu'à la région parisienne et le sud de l'Angleterre, est attendue pour samedi soir, selon Pierre-Henry Maccioni, le préfet de Seine-Maritime.

"Les 12 tonnes qui restaient à traiter sont évacuées et sont arrivées à leur lieu de traitement", a ajouté le préfet, précisant que les techniciens étaient "en train de traiter le dépôt qui reste dans la cuve", et que "ce traitement devrait s'achever en fin d'après-midi".

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36 tonnes à neutraliser. Constatée lundi matin dans une cuve contenant 36 tonnes de produits chimiques, la fuite de mercaptan, un gaz malodorant non toxique à faible dose, a été sentie dans un très vaste périmètre mais n'a pas eu de conséquences sanitaires avérées, selon les autorités.

La sortie de crise aura toutefois nécessité plus de cinq jours et la mise en place d'un protocole spécifique pour neutraliser les émanations. "La crise n'est pas terminée, elle le sera ce soir quand je signerai l'arrêté de reprise d'activité" de l'usine, mise à l'arrêt lundi après la découverte de la fuite, a admis Pierre-Henry Maccioni, précisant que cette reprise ne concernerait pas l'unité à l'origine de la fuite.

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Des enquêtes ouvertes. Mardi, en déplacement sur le site, la ministre de l'Ecologie Delphine Batho avait annoncé l'ouverture d'une enquête administrative sur l'incident. Une enquête judiciaire a également été ouverte par le parquet de Rouen afin d'identifier une éventuelle faute pénale. Le maire de Rouen, Yvon Robert (PS), a toutefois écarté samedi l'idée d'une "faute" dans ce dossier. "Je trouve que c'est tout à fait dommageable de parler de faute, de négligence", a-t-il déclaré, ajoutant qu'"une enquête ne signifie pas une faute ou une culpabilité".

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Les regrets de Lubrizol. Le préfet a pour sa part rejeté toute défaillance des services de l'Etat et mis en avant "la bonne coopération de l'entreprise" avec ceux-ci, tout en soulignant qu'il faudrait "tirer des leçons de ce phénomène". L'objectif désormais est de "maîtriser ce phénomène mieux que cela l'a été jusqu'à présent, et d'éviter que cela ne recommence", a-t-il souligné. Par ailleurs, un représentant de Lubrizol, Gérard Renoux, a exprimé samedi les regrets de l'usine à capitaux américains et a assuré que celle-ci veillerait à ce que l'incident ne se reproduise pas.

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