Fréjus : le maire contre des touristes

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Plana Radenovic , modifié à
Une famille a été violemment prise à partie sur une plage. L’édile, Elie Brun, assume tout.

Le maire UMP de Fréjus Elie Brun est visé par la plainte déposée par une famille de 5 touristes, originaires des Pyrénées-Atlantiques, selon les informations de Var Matin. Ces derniers lui reprochent de les avoir violemment pris à partie, lors d’une altercation qui a dégénéré sur la plage de l’Alba.

La famille, en vacances dans le Var, s’était installée devant une plage privée, sur la bande des 5 mètres où c’est autorisé. "On avait juste installé nos serviettes, on ne faisait rien de mal. Nous avons été agressés verbalement pendant trente à quarante minutes", raconte le père de famille Thierry Nottin.

"Tout ça pour un malheureux bout de plage"

Selon des témoins de la scène, Élie Brun aurait violemment pris à partie la famille, leur lançant à plusieurs reprises : "On ne veut pas de gens comme vous ici". D’après Thierry Nottin, "ça a été jusqu’à des menaces physiques contre le fiancé de notre fille. On a décidé de partir, et c’est là que les choses ont dégénéré. Tout ça pour un malheureux bout de plage".

Tout a en effet dérapé sur le parking de la plage. Un homme attrape alors Dominique Nottin, la mère de famille, pour arracher son appareil photo avec lequel elle avait filmé la scène. Résultat : une phalange fracturée et un appareil photo cassé.

Le maire "regrette" ... "de ne pas avoir été plus agressif"

La police, alertée, débarque. Le maire de Fréjus leur demande alors, selon des témoins, d’ "embarquer" la famille. Une fois au commissariat, les touristes en ont profité pour porter plainte contre le gérant de l’établissement situé sur la plage privée et contre l’édile, pour violences et dégradation.

De son côté, Elie Brun assume. Il "regrette" même "de ne pas avoir été plus agressif". "Ces gens-là ont manqué de respect à une personne qui travaillait sur la plage, le traitant de sale bougnoule [ce que la famille dément, selon Var Matin.]. Et cela, je ne le supporte pas. Un être humain, qui en plus se lève à 5 heures du matin pour aller bosser, ça se respecte", s’est-il défendu. Le maire se dit "prêt à aller en correctionnelle s’il le faut".