Farines animales : "on a beaucoup de craintes"

Cap 21 est défavorable à la réintroduction des farines animales en France.
Cap 21 est défavorable à la réintroduction des farines animales en France. © MAXPPP
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Marion Sauveur , modifié à
TROIS QUESTIONS A -  Dominique Damble de Cap 21 s’oppose à leur possible réintroduction.

Le parti de Corinne Lepage se dit inquiet, suite à l’aval du Conseil national de l’alimentation (CNA) pour la réintroduction partielle des farines animales. La raison ? "Il n’y a pas de conditions permettant une utilisation sécurisée des protéines animales transformées (PAT)", a réagi sur Europe 1 Dominique Damble, chargé des questions d’agriculture et de ruralité à Cap 21. Il explique, ici, son point de vue.

> Pourquoi, selon vous, les farines animales sont-elles dangereuses ?

Dominique Damble : "L’une des principales craintes de Cap 21, c’est la traçabilité de ces farines animales.

Il n’existe pas encore de tests fiables de détection d’une espèce d’origine des protéines distribuées. On ne peut pas savoir quand on fait une analyse si ces farines proviennent de la viande de bovin, de mouton, de cheval, … Il reste un tas d’incertitudes."

> Le CNA a pourtant rassuré, en affirmant qu'il sera interdit de nourrir un animal avec des farines de son espèce ?

Dominique Damble : "Nous appréhendons qu’il y ait un mélange à nouveau des protéines animales-végétales qui serviront à nourrir des ruminants, par exemple. Car, il faut savoir que les protéines animales sont moins chères que les protéines végétales."

> Des études ont pourtant été faites sur le sujet ?

Dominique Damble : "Oui, mais le problème, c’est que la présidente européenne de la protection de la sécurité alimentaire ne s’appuie que sur des études faites par des industriels eux-mêmes".