L'enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin a connu un nouveau rebondissement. Un homme a en effet été brièvement placé en garde à vue mercredi matin à la PJ de Versailles, dans le cadre de l'enquête sur la disparition de l'enfant le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne. "La garde à vue a été levée", a indiqué en fin de journée une source proche du dossier.
Mis en cause par un co-détenu
Cet suspect est un homme âgé de 64 ans. Il était incarcéré depuis 2006 pour agressions sexuelles intra-familiales et bénéficiait avant son placement en garde à vue d'un régime de semi-liberté. Il avait été mis en cause par un co-détenu.
Les premières vérifications ne semblaient pas conforter les soupçons. Selon les informations recueillies par Europe 1, le sentiment des enquêteurs était en effet "plutôt négatif". Pour eux, il s'agissait surtout de "fermer une porte".
Le père d'Estelle Mouzin se dit "surpris"
Interrogé sur ce nouveau rebondissement, Eric Mouzin s'est dit "surpris". Il n'avait pas été alerté de ce nouvel épisode dans l’enquête, qu'il a appris par les médias. "Je prends de plus en plus de distance, parce que si je devais partir au quart de tour sur toutes les infos qui sont tombées, je ne m'y retrouverais pas", a-t-il confié à Europe1.
Depuis la disparition de la fillette alors qu'elle rentrait de l'école en janvier 2003, des rassemblements et une marche silencieuse sont organisés tous les ans par l'association dans la ville de Guermantes où a été planté en 2005 un arbre du souvenir. Lors de la dernière réunion publique le 9 janvier, l'avocat de la famille, Didier Seban, avait appelé de ses voeux une expertise des milliers de cheveux trouvés dans la fourgonnette du tueur en série Michel Fourniret.
De nombreuses pistes suivies sans succès
Plusieurs pistes ont été suivies par les enquêteurs de la Direction régionale de la police judiciaire de Versailles, notamment celle menant à Michel Fourniret. Des fouilles ont même été menées sans succès dans un restaurant chinois de Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne où des restes humains avaient été mis au jour. Mais rien n'a jamais permis d'attester de la présence du corps de la fillette.
En 2010, les enquêteurs avaient diffusé une photo vieillie de l'enfant pour relancer les recherches et tenter de recueillir de nouveaux témoignages.