EDF et Landis condamnés pour espionnage

Le coureur cycliste Floyd Landis et le groupe EDF ont été condamnés jeudi pour piratage informatique.
Le coureur cycliste Floyd Landis et le groupe EDF ont été condamnés jeudi pour piratage informatique. © MAXPPP
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MS avec AFP et Reuters , modifié à
Ils auraient utilisé le même pirate aux dépens de Greenpeace et du labo antidopage français.

EDF et Floyd Landis ont été jugés ensemble jeudi par le tribunal correctionnel de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. La justice soupçonnait le géant français de l’énergie et le sportif américain d’avoir tiré profit des services d’un même pirate informatique aux dépens respectivement de Greenpeace et du laboratoire antidopage français. Ce hacker aurait été employé par des sociétés d'intelligence économique.

EDF accusé d’espionnage sur Greenpeace

Dans le volet EDF, le juge d'instruction a estimé que le groupe d'énergie avait mandaté l'entreprise privée Kargus Consultants pour s'introduire en 2006 dans l'ordinateur de l’ancien directeur de campagne de Greenpeace, Yves Jadot. EDF a affirmé avoir été victime des agissements de Kargus, lui reprochant d'avoir enfreint le cadre d'un contrat signé stipulant simplement une "veille" des actions menées par les écologistes autour, notamment, de la construction du réacteur nucléaire EPR à Flamanville, dans la Manche.

La justice a suivi jeudi le ministère public qui avait réclamé, fin octobre, une lourde amende de 1,5 million d'euros. Le tribunal correctionnel de Nanterre a déclaré l'entreprise coupable de "complicité de piratage informatique" et de recel de documents confidentiels volés sur l'ordinateur de Yannick Jadot. Les deux anciens plus hauts responsables de la sécurité d'EDF, l'ancien policier Pierre-Paul François et l'ancien contre-amiral Pascal Durieux, sont aussi déclarés coupables et condamnés à respectivement six et un an de prison ferme.   

Landis coupable de piratage de documents

Dans le volet sportif, Floyd Landis et son ancien entraîneur Arnie Baker ont été reconnus coupables d'avoir utilisé des documents du le laboratoire antidopage français, piratés en 2006, afin de contester les résultats concluant à un dopage. Ils ont ainsi été condamnés à un an de prison avec sursis. Leurs avocats avaient plaidé la relaxe et le ministère public avait requis 18 mois de prison avec sursis.