E.coli : mort d'une femme à Bordeaux

Une femme hospitalisée pour un syndrome hémolytique et urémique est morte à Bordeaux.
Une femme hospitalisée pour un syndrome hémolytique et urémique est morte à Bordeaux. © MAX PPP
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avec agences , modifié à
Le décès de cette patiente de 78 ans n'a aucun lien avec le groupe contaminé à Bègles le 8 juin.

Une patiente de 78 ans, hospitalisée en réanimation au CHU de Bordeaux depuis le 24 juin, pour un syndrome hémolytique et urémique (SHU) est décédée dans la nuit de vendredi à samedi. Il s'agit du premier décès connu en France depuis la vague récente de contamination par la bactérie E.coli. La victime n'était pas porteuse de la souche O104 qui a fait 48 victimes en Allemagne mais de la souche O145.

"On ne connaît pas l'agent ou l'aliment qui a entraîné la contamination" de la patiente décédée, a expliqué lors d'une conférence de presse au CHU Philippe Fort, le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) de la Gironde. Benoît Vendrely, un néphrologue du CHU Pellegrin, a indiqué que le O145 avait déjà été décrit "dans d'autres SHU", où la contamination s'était faite par des laitues ou des viandes.

La patiente "n'était pas porteuse de la souche O104"

"Comme les autres patients présentant un SHU, elle a bénéficié du nouveau médicament disponible pour traiter ce syndrome et de tous les soins nécessités par son état de santé", explique un communiqué de l'Agence régionale de santé qui précise que "les résultats des prélèvements bactériologiques confirment que cette personne n'était pas porteuse de la souche O104" d'E.coli".

Malgré la concomitance des cas, la malade décédée n'avait rien à voir avec le groupe de personnes atteintes par la souche O104 après avoir participé à une kermesse le 8 juin dernier à Bègles au cours de laquelle elles ont absorbé des graines germées répandues sur des gaspachos.

D'autres personnes hospitalisées

L'état de santé des sept patients restant hospitalisés est stable. Pour six de ces personnes, les analyses complètes ont été reçues et ont confirmé la présence d'une infection à E. Coli, souche O104 H4.

La vague de contaminations en France a débuté mi-juin avec des steaks hachés à Lille où six jeunes patients sont toujours hospitalisés au CHU, dont un garçon de deux ans, toujours dans le coma, selon une porte-parole de l'hôpital.