Dupont-Aignan veut une taxe sur les aciers

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avec AFP , modifié à

Le candidat souverainiste à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), a préconisé d'"instaurer, tout de suite, une taxe sur les aciers 'low cost' pour sauver Florange", en rencontrant vendredi les salariés de l'usine ArcelorMittal menacée de fermeture. "Il faut dresser des barrières douanières pour protéger la fabrication des aciers de qualité produits à Florange", a-t-il poursuivi dans un dialogue à bâtons rompus avec une centaine de métallos bloquant les expéditions du site.

Nicolas Dupont-Aignan a également assuré qu'il voterait une loi obligeant les entreprises à céder les unités de production dont elles souhaitaient se désengager, une proposition avancée quelques heures auparavant à Florange par François Hollande. "Je voterai en faveur d'une telle loi même si (M.) Hollande est, en l'espèce, parfaitement hypocrite ", a-t-il dit. "N'oubliez pas que ce candidat a voté tous les traités internationaux libéralisant le marché", a-t-il expliqué à son auditoire.

"Lui (M. Hollande), Nicolas Sarkozy et François Bayrou sont tous pour le libre-échange. Tous des pyromanes-pompiers", a ironisé le candidat de Debout la République en rappelant qu'il avait été "parmi les seuls députés" en 2006 à voter contre la cession d'Arcelor au groupe indien Mittal. M. Dupont-Aignan a enfin estimé que si les deux haut-fourneaux de Florange ne redémarraient pas avant les élections (présidentielle et législatives, ndlr), le site (lorrain) serait "mort". A l'issue de sa visite, l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC a indiqué que le blocus des expéditions de l'usine engagé jeudi serait levé vendredi "vers 21H00". Elle a parallèlement annoncé, sans les dévoiler, de nouvelles actions "coup de poing" pour la semaine prochaine.