Des vaches malades à cause d'EDF ?

Des éleveurs ont déjà signalé "une amélioration phénoménale" de la santé des vaches depuis la coupure.
Des éleveurs ont déjà signalé "une amélioration phénoménale" de la santé des vaches depuis la coupure. © MAXPPP
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Alcyone Wemaere, avec AFP , modifié à
Après des plaintes visant une ligne haute tension, l'Etat visitera des exploitations de la Manche.

Des vaches malades à cause de lignes à très haute tension (THT) ? L'Etat et RTE (Réseau de Transport d'Electricité) prennent suffisamment les accusations au sérieux pour visiter plusieurs exploitations d'éleveurs de la Manche depuis le 21 août.

Plusieurs éleveurs accusent les champs magnétiques des THT - classés "cancérogène possible" pour l'Homme par l'Organisation mondiale de la santé – de nuire à la santé de leur bétail. Leurs vaches souffriraient notamment de mammites récurrentes, une inflammation de la mamelle obligeant à jeter le lait.

"L'objectif de ces visites est d'observer, à l'occasion de l'arrêt d'une partie de la ligne THT existante,l'état du troupeau de chaque exploitant et de mesurer les courants électriques au sein des bâtiments d'élevage", a expliqué la préfecture dans communiqué.

Depuis la coupure de courant, "les vaches vont mieux"

Le courant est, en effet, actuellement coupé sur les lignes électriques dans le cadre de travaux effectués pour construire la nouvelle ligne THT Cotentin-Maine qui doit acheminer l'électricité du futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville.

Un des éleveurs concernés, Dominique Vauprès, dit déjà observer une amélioration de la santé de ses bêtes : "chez nous le courant est arrêté depuis le 3 août. Et les vaches vont mieux. D'autres exploitants qui ont été reçus en même temps que nous et qui avaient plus de problèmes que nous encore, ont constaté une amélioration phénoménale".

En tout, cinq exploitations seront visitées par le directeur de la protection des populations Bernard Form, qui sera accompagné de représentants de RTE, la filiale d'EDF qui gère le réseau électrique.

Cette décision fait suite à une demande d'agriculteurs, relayée par la FNSEA, qui avaient été reçus la semaine dernière par le préfet.