De Lyon à Avignon contre le nucléaire

Un an après Fukushima, des milliers de personnes ont former une chaîne humaine entre Lyon et Avignon.
Un an après Fukushima, des milliers de personnes ont former une chaîne humaine entre Lyon et Avignon. © REUTERS
  • Copié
avec Emilie Nora , modifié à
Un an après Fukushima, une chaîne humaine s'est formée dans la zone la plus nucléarisée de France.

Ce doit être la plus grande chaîne humaine jamais réalisée en France. Un an jour pour jour après l'accident de la centrale de Fukushima, au Japon, des milliers de personnes se sont rassemblés dans la vallée du Rhône dimanche pour former une gigantesque chaîne humaine entre Avignon et Lyon. Le but de ce rassemblement, soutenu par plusieurs associations : exiger la sortie du nucléaire.

Les organisateurs ont choisi de mener cette action dans la région la plus nucléarisée de France, puisque la vallée du Rhône compte pas moins de 14 réacteurs. Portant des gilets fluo jaunes ou oranges et brandissant des drapeaux "Europe Ecologie" ou "Sortir du nucléaire", les militants se sont déployés en se tenant par la main ou en étant reliés par des rubans adhésifs pour occuper tout l'espace sur les 230 km séparant Lyon et Avignon.

L'exemple de l'Allemagne

Sortir du nucléaire affirme que la mobilisation est historique, avec plus de 140 bus venus de toute la France et des centaines de covoiturages. Plusieurs dizaines de cars venus d'Allemagne, de Suisse, de Belgique et de toute la France ont déferlé sur le site depuis la fin de matinée, mais les organisateurs n'étaient pas en mesure de chiffrer la participation à cette chaîne humaine où étaient attendues plusieurs dizaines de milliers de personnes.

"C'est en descendant dans la rue, en se mobilisant par dizaines de milliers, que les Allemands ont obtenu une décision de sortie du nucléaire d'ici 2022, alors même que leur chancelière est favorable à l'atome", affirment les organisateurs.

Deux candidats présents sur place

Sur place, quelques représentants du monde politique sont présents. Eva Joly, la candidate d'EELV à la présidentielle, s'est mêlée à la chaîne humaine, en face de la centrale nucléaire de Cruas, au côté de ses porte-parole, l'eurodéputé José Bové et Dominique Voynet, et du sénateur Jean-Vincent Placé. "Je trouve ça symbolique que la chaîne humaine soit devant cette centrale. C'est une mobilisation citoyenne, pour clairement dire que le peuple de France ne veut pas de l'énergie nucléaire", a déclaré Eva Joly.

Quelques mètres plus loin, Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à l'Elysée, a également pris place. Corinne Lepage, candidate de CAP21, doit également se joindre à la manifestation.