Dans le Nord, la chasse aux renards passe mal

Un collectif d'associations a organisé une manifestation samedi pour dénoncer le "massacre programmé du renard roux".
Un collectif d'associations a organisé une manifestation samedi pour dénoncer le "massacre programmé du renard roux". © REUTERS
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Plusieurs centaines de manifestants ont dénoncé samedi un "massacre programmé du renard roux", à Lille.

Le rendez-vous. Savez-vous ce qu'est le "Ch'tis Fox Days" ? Une vaste chasse aux renards, prévue les 22 et 23 février. Organisée chaque année par la Fédération des chasseurs du Nord, cette "opération" vise à réguler le nombre de renards roux dans le département, animal jugé "nuisible" et dont la chasse est autorisée par un arrêté ministériel datant de 1987. Mais cette année, la manifestation n'est pas passée inaperçue.

"Une tuerie inadmissible". Un collectif d'associations a même organisé une manifestation samedi pour dénoncer le "massacre programmé du renard roux". Entre 750 et 1.500 manifestants ont ainsi défilé dans les rues de Lille et ont déposé une pétition de 37.000 signatures à la police, le préfet ayant refusé de les recevoir, rapporte La Voix du nord

Ce qui a changé par rapport aux autres années ? Les chasseurs ont organisé une vaste de campagne de communication, pour inviter chasseurs, déterreurs, piégeurs et lieutenants de louveterie au "Ch'tis Fox Days". Une campagne et un aspect festif qui sont arrivés jusqu'aux oreilles des associations... et ne leur ont pas du tout plu. "Une tuerie inadmissible se prépare, sans aucune justification sanitaire ou scientifique, par simple plaisir, par pur loisir", condamne ainsi Madline Reynaud, directrice de l'ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages), à l'origine de la mobilisation, citée par Le Monde.

Une "opération nécessaire". Dominique Bur, préfet de région Nord - Pas-de-Calais, "ne cautionne pas non plus cette opération et son caractère festif". "Ils n'ont pas mon aval, je le leur ai dit et je veillerai à l'application stricte des règles en particulier pour les tirs de nuit", fait-il savoir au quotidien du soir. "Nous n'appelons pas au massacre. C'est une opération de régulation nécessaire pour trouver un équilibre entre les populations de gibiers et les prédateurs qui font des dégâts", plaide, pour sa part, Quentin Lecoeuvre, porte-parole des chasseurs.