DSK et Banon, version contre version

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et Pierre de Cossette , modifié à
L'ex-patron du FMI et celle qui l'accuse de tentative de viol ont été confrontés pendant 2 heures, jeudi.

Ils sont restés face à face durant plus de deux heures, chacun campant sur ses positions. Dominique Strauss-Kahn et Tristane Banon sont sortis peu avant 11h30 jeudi de leur confrontation sur les accusations de tentative de viol émises par la journaliste, organisée dans les locaux de la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP).

Tristane Banon invité du 20h de TF1

Selon Me Henri Leclerc, un avocat de l'ancien patron du FMI, DSK et son accusatrice ont maintenu leur version des faits. "DSK est resté sur sa position et elle aussi", a déclaré l'avocat, qui s'est refusé à donner tout autre détail. Interrogé sur des remords qu'aurait pu exprimer son client, il a répondu: "Il n'a aucune raison de s'excuser."

A la fin de la confrontation, l'ancien directeur du FMI est sorti à pied par la porte principale des locaux parisiens de la police judiciaire, regard soutenu et sourire adressé aux journalistes, selon le correspondant d'Europe 1 présent sur place. L'ancien directeur du FMI est ensuite monté dans son véhicule, sans faire de déclaration.

Tristane Banon a, elle, choisi de ne pas se montrer. Elle a quitté la brigade financière dans un monospace gris vitre teinté comme à son arrivée. La romancière devrait s’exprimer sur le contenu de cette confrontation dès ce soir, puisqu’elle a accepté d’être l’invitée du 20h de TF1.

Que peut faire le parquet ?

DSK a été confronté à Tristane Banon, un face-à-face que la romancière avait vivement souhaité, concernant des faits que l'ex-patron du FMI a qualifié d'"imaginaires". Cette confrontation s'est déroulée sans les avocats des protagonistes. Concrètement, les enquêteurs leur ont posé des questions, à partir des déclarations faites lors de leurs précédentes auditions. Les deux parties ont ensuite répondues, à tour de rôle, sans se parler directement.

Après cette confrontation, le parquet de Paris devrait décider du sort à donner à la plainte de Tristane Banon. Celui-ci a plusieurs possibilités : classer sans suite l'enquête préliminaire, juger que les faits dénoncés sont un délit prescrit, ou ouvrir une information judiciaire avec la désignation d'un juge d'instruction et une poursuite des investigations.