DSK a reconnu une "faute morale"

DSK a reconnu une "faute morale".
DSK a reconnu une "faute morale". © CAPTURE TF1
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avec agences , modifié à
Interviewé dimanche soir sur TF1, il a indiqué avoir "raté son rendez-vous avec les Français"

"Ce n'est pas juste une faiblesse, c'est une faute morale". L'air grave, vêtu d'un costume noir, Dominique Strauss-Kahn s'est exprimé dimanche soir au 20 h de TF1. Une interview d'une vingtaine de minutes qui était très attendue, car il ne s'était pas exprimé depuis son arrestation à New York, le 14 mai dernier.

L'interview de DSK sur TF1 :

S'il a reconnu une "faute morale", l'ancien directeur du FMI a en revanche nié avoir agressé Nafissatou Diallo et Tristane Banon. Interrogé sur ce qui s'est passé dans la suite du Sofitel de New York, Dominique Strauss-Kahn a affirmé que "ce qui s'est passé ne comprend ni violence, ni contrainte, ni agression". "C'est le procureur qui le dit, ce n'est pas moi", a-t-il insisté, brandissant le rapport de Cyrus Vance cinq fois devant la caméra. Retour sur les principaux moments forts de cet entretien.

Nafissatou Diallo. "Ce qui s'est passé ne comprend ni  violence, ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux". "Ce qui s'est passé était une relation non seulement inappropriée mais, plus que ça, une faute vis-à-vis de ma femme, mes enfants, mes amis, mais aussi vis-à-vis des Français qui avaient placé en moi leur espérance de changement.

Tristane Banon. "Dans cette rencontre il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence. La version qui a été présentée est une version imaginaire, une version calomnieuse et, d'ailleurs, j'ai déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse".

Une "faute morale". "Ce n'était pas un rapport tarifé. Est-ce que c'était une faiblesse ? Je crois que c'est plus grave qu'une faiblesse. Je crois que c'est une faute morale et je n'en suis pas fier et je la regrette infiniment". "Je crois que je n'ai pas fini de la regretter". Et DSK de préciser qu'il n'aurait pas résisté à tout cela sans sa femme, Anne Sinclair.

L"'humiliation". "J'ai eu peur. J'ai eu très peur. Quand vous êtes pris dans les mâchoires de cette machine, vous avez l'impression qu'elle peut vous broyer. J'ai eu le sentiment que j'étais piétiné, humilié, avant même de pouvoir dire un mot. Et dans cette affaire, j'ai vécu des choses violentes oui, des attaques terribles".

Son image. "Le portrait fait de moi, en sus de dizaines de mensonges, je ne l'aime pas, je le récuse. Ce qui m'a blessé le plus : toute ma vie était présentée comme si (...) les relations avec les autres, homme ou femme, devaient toujours passer par des relations de pouvoir. Or c'est tout le contraire de moi".

Martine Aubry. "Nous avions en effet un pacte. Martine Aubry est une amie. Pendant toute cette période, elle a été très présente et j'ai été sensible à cette présence".

Un avenir en suspens. "Je vais me reposer, prendre le temps de réfléchir, mais toute ma vie a été consacrée à essayer d'être utile au bien public". "On verra..."