Comment travaille le Raid ?

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avec AFP , modifié à
ZOOM - Section d'élite de la police national, le Raid est aussi discret qu'efficace en intervention.

Amené à intervenir dans des cas extrêmes, le Raid - pour résistance, assistance, intervention et dissuasion - est une nouvelle fois sur le devant de la scène, mercredi à Toulouse. La section d'élite de la police nationale est entrée en action vers 3 heures du matin, cernant le principal suspect des tueries de Toulouse et Montauban, dans le quartier résidentiel de la Côte Pavée, à l'est de Toulouse. Présentation d'une petite équipe discrète et efficace.

Des volontaires triés sur le volet

Pour devenir membre du Raid, il faut en manifester le souhait. Le recrutement s'y fait en effet sur la base du volontariat. Il y a "200 candidats pour un poste offert", précise un responsable du Raid. Pour remporter le précieux sésame, il faut satisfaire à des tests sans pitié. Les candidats sont jugés sur "leurs capacités, leur endurance, leur résistance ou leur force". Une fois accepté dans l'unité d'élite, il faut encore suivre une formation très stricte. 170 membres composent le Raid.

Humilité et courage nécessaires

"On a besoin de tout sauf de cow-boys", entend-on souvent au Raid. La sécurité des hommes et des femmes du Raid est "érigée en priorité dans l'unité" poursuit une source interne, qui vante l'humilité des troupes. Il faut aussi du "courage", pour endurer notamment des entraînements intenses. "Tous les jours il faut s'entraîner à sauter en parachute, à simuler des attentats de toutes sortes ou des prises d'otages" pour être prêt le jour J.

Des affaires retentissantes

Le Raid, créé en 1985, a résolu avec succès plusieurs prises d'otage durant son histoire, avec notamment celle de la maternelle de Neuilly-sur-Seine en 1993. Mais la section d'élite est aussi à l'origine d'arrestations retentissantes. Citons pour l'exemple celle des membres d'Action directe en 1987 quelques mois après la création du Raid, la capture d'Iva Colonna en 2003, ou encore plus récemment, celle de Jean-Pierre Treiber, accusé du meurtre de Géraldine Giraud et Katia Lherbier en 2004 et auteur d'une cavale de 74 jours.