Comment repérer les enfants violents ?

Gisèle George, pédopsychiatre
Gisèle George, pédopsychiatre © DR
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Elodie HUCHARD
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 22 NOVEMBRE – La pédopsychiatre Gisèle George décrypte les résultats d’une étude Inserm.

Chaque jour avec "Votre choix d’actu", Europe 1 vous propose de définir un thème qui sera approfondi dans Europe midi – Votre Journal animé par Wendy Bouchard.

Dès 9h, rendez-vous sur la page d’accueil d’Europe1.fr pour voter. Vous pouvez le retrouver sur www.europe1.fr/Info/Votrechoixdactu

>>> Vendredi 22 novembre, vous avez été 75% à faire "Votre choix d’actu"  sur les enfants violents. Un élève de 8 ans sème la zizanie dans son école de Vaudroy-en-Brie, en Seine-et-Marne : comment peut-on en arriver là ? Gisèle George, pédopsychiatre répondait au public d’Europe midi – Votre journal.

Elle souligne que ce type de comportement est "heureusement rare" et qu’il est nécessaire que des parents manifestent leur colère pour que l’école redevienne un lieu de "sécurité" pour les élèves.

Comment détecter un enfant violent ? Un projet Inserm de 2005 a étudié cette question et a mis en avant des facteurs de risques : l’exposition à une télévision trop violente, les jeux vidéo, une situation de violence au sein du foyer ou une situation de détresse sociale. Le rapport préconisait de venir en aide aux familles dont les enfants présentaient des signes inquiétants. Les enfants violents se repèrent car "ils ne peuvent gérer aucune frustration", sans entrer dans des "colères intenses", cassant et frappant alors tout ce qui leur tombe sous la main, "jouet ou petit frère".

Aider les familles. Deux points sont essentiels pour venir en aide à ces enfants : les prendre en charge au plus vite, pour éviter une montée en puissance des crises. Ensuite, "ne pas fustiger mais aider les familles". Soulignant que ces enfants sont particulièrement "difficiles à gérer", il ne faut pas, selon la pédopsychiatre, rendre les parents responsables de la situation. "Il ne faut pas chercher à isoler l’enfant mais accompagner toute la famille".

Affirmer son autorité. Rejetant en bloc toute punition corporelle infligée à l’enfant, "violence interdite logiquement", Gisèle George préconise l’autorité du parent. Apprendre "à dire non fermement" à son enfant qui essaie d’enfreindre les lois est une clé essentielle. La pédopsychiatre compare le parent à un moniteur d’auto-école "il faut savoir freiner son enfant et parfois lui dire "stop".

Des structures inadaptées. Gisèle George déplore que dans l’Education Nationale "tout est à reprendre", cette structure ne proposant pas d’autre solution que "l’exclusion ou la colle". Les établissements censés accueillir ces enfants violents sont, quant à eux,  "de moins en moins nombreux", selon elle.