Christine Lagarde a "toujours agi dans l'intérêt de l'Etat"

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avec agences , modifié à
STATU QUO - Après une journée de confrontation avec son ancien directeur de cabinet, l'ex-ministre de l'Economie est restée sous le statut de témoin assisté.

L'info. La journée s'est déroulée dans "un climat serein et courtois". La directrice générale du FMI Christine Lagarde a été confrontée toute la journée à son ex-directeur de cabinet et actuel patron d'Orange, Stéphane Richard, devant les magistrats de la Cour de justice de la République. Placée en mai sous le statut de témoin assisté dans le dossier de l'arbitrage Tapie, l'ancienne ministre de l'Economie était convoquée pour la troisième fois par les juges de la CJR.

"Conformément à la loi". En ressortant, après une douzaine d'heures, Christine Lagarde a assuré que cette confrontation lui a permis "de confirmer [ses] déclarations précédentes". "Cet acte de procédure comme les autres (...) démontre que j'ai toujours agi dans l'intérêt de l'Etat et conformément à la loi", a-t-elle ajouté.

"Des décisions mises en oeuvre loyalement". Lors de la confrontation, Christine Largarde "a reconnu l'essentiel des décisions qui ont été prises par elle dans le cadre du contentieux Adidas", a dit l'avocat de Stéphane Richard, Me Jean-Etienne Giamarchi. "Et surtout, elle a reconnu que Stéphane Richard avait loyalement mis en oeuvre les décisions" qu'elle avait prise, a-t-il ajouté.

Une signature au coeur de débat. Christine Lagarde, qui a choisi l'arbitrage privé pour solder le litige opposant l'homme d'affaires au Crédit lyonnais lorsqu'elle était ministre de l'Economie, avait été placée fin mai sous le statut de témoin assisté. La patronne du FMI, qui dément toute malversation, aurait accusé devant les juges Stéphane Richard d'avoir utilisé sa signature préimprimée sur un document rédigé en son absence. Stéphane Richard explique ne pas se souvenir s'il a signé cette lettre avec la "griffe". Christine Lagarde, elle, ne se rappelle pas que son ex-collaborateur l'ait informée de son contenu. Mais en 2008, devant les parlementaires, elle avait confirmé "avoir donné des instructions" pour soutenir l'arbitrage et avait assumé "la responsabilité des instructions écrites", évoquant explicitement ce courrier. Stéphane Richard a par ailleurs déclaré que sa ministre de tutelle avait été "en permanence informée de toutes les évolutions de ce dossier".

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