Bienvenue au Salon de la mort

Le premier salon du funéraire se tient jusqu'à dimanche.
Le premier salon du funéraire se tient jusqu'à dimanche. © MaxPPP
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avec Raphaële Schapira
Le business de la mort tient son premier salon à Paris ce week-end, sans tabou.

Pompes funèbres et marbriers se sont donné rendez-vous au Carrousel du Louvre à Paris. Le premier "Salon de la mort !" ouvre ses portes vendredi, et jusqu'à dimanche. L'occasion aussi pour des métiers moins traditionnels de se faire connaître.

 

Des testaments sentimentaux en ligne

 

Parmi les innovations présentées au Salon, les "coffres-forts numériques". Ces sites internet permettent de rédiger une sorte de testament sentimental en ligne, qui sera envoyé aux personnes choisies après la mort. A 80 ans, Geneviève a créé un site qui ne sera accessible qu'après son décès. "Je vais en faire un pour chaque enfant, pour leur rappeler des souvenirs", explique-t-elle sur Europe 1.

"A 80 ans, il est temps de faire ces choses" :

Des pierres tombales solaires

 

Certaines idées peuvent aussi être déroutantes. Une société a ainsi créé des pierres tombales qui fonctionnent à l'énergie solaire. Elles se rechargent toute la journée et, à la nuit tombée, diffusent des images au dessus de la tombe. Une autre propose des urnes funéraires en forme de buste à l'effigie du défunt.

 

Au Salon de la mort, on parle de tout et notamment de business. Les obsèques coûtent cher et les personnes âgées n'hésitent plus à tout organiser avant leur décès. Charles Simpson a créé un site de comparateur de devis obsèques. Selon lui, la mort est un marché porteur. "Le baby-boom fait qu'il y a une croissance naturelle du nombre de décès. Et on pense que de plus en plus de gens vont passer par Internet pour trouver les meilleures pompes funèbres", analyse-t-il.

 

"C'est ma mort, qu'elle me ressemble"

 

"Pourquoi ne serait-on pas responsable de sa mort ?", demande Jesse Westenholz, l'une des organisatrices du Salon. Cette Danoise plaide pour une préparation des obsèques bien avant le décès. "Si on n'a rien fait, l'entourage se retrouve à faire plein de démarches en plus de tout le chagrin. C'est ma mort, qu'elle me ressemble", conclut-elle.