Bientôt la fin des PV de stationnement ?

© MAXPPP
  • Copié
avec Guillaume Biet , modifié à
Les députés examinent mardi une disposition qui vise à remplacer les amendes par un forfait journalier.

L'INFO. Et si l'on dépénalisait les amendes de stationnement ? C'est l'idée d'un amendement à la loi sur la décentralisation voté à l'unanimité par le Sénat début juin et que les députés doivent examinés mardi. Concrètement, le projet propose de remplacer les PV par un forfait journalier. Dans les faits, cette mesure sonnerait la fin des amendes de stationnement à 17 euros, majorées à 35 euros si elles sont payées après quinze jours : soit l'automobiliste paye un ticket au classique horodateur, soit il se verra facturer dix fois le montant horaire de stationnement dans sa ville. Explications.

>> A LIRE AUSSI - PV de stationnement : les prix vont-ils flamber ?

Quel est l'intérêt d'une telle disposition ? Aujourd'hui, l'automobiliste qui ne paye pas son stationnement écope d'une amende de  17 euros, quel que soit l'endroit en France.  Avec ce nouveau système, il ne trouvera plus le célèbre papillon bleu sur son pare-brise mais recevra directement chez lui une facture, sous la forme d'un forfait équivalent à 10 heures de stationnement. Derrière cette mesure, la volonté affichée est celle d'une plus grande égalité : ajuster le montant de l'amende au prix du stationnement dans votre ville. Ainsi, à Paris où l'heure de stationnement coûte 3,60 euros, le forfait s'élèverait à 36 euros. A Boulogne-sur-Mer en revanche, où le tarif horaire est de 80 centimes, la facture de 10 heures ne serait plus que de 8 euros.  

16.07-parking.horodateur

Un système plus "juste"…  et plus rentable. Pour Roland Ries, le sénateur-maire de Strasbourg, qui est à l'origine de cet amendement, ce système  proportionnel est "plus juste". Il est surtout plus rentable. L'idée principale reste d'inciter les automobilistes à payer d'avantage leur stationnement : il est prouvé qu'à peine un tiers d'entre eux passent à l'horodateur. De plus, les recettes  de ces forfaits iraient directement dans les caisses de la ville, et pas dans celles de l’État alors qu'aujourd'hui l'usine à gaz des PV de stationnement est à peine rentable : la moitié d'entre eux n'est jamais payée et 92% des recettes servent à financer le fonctionnement même de ce système.