Bettencourt : Woerth devant le juge

L'ancien ministre du Travail a rendez-vous la semaine prochaine chez les juges d'instruction bordelais.
L'ancien ministre du Travail a rendez-vous la semaine prochaine chez les juges d'instruction bordelais. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
L'ancien ministre devrait être entendu mercredi puis mis en examen, selon l'AFP.

Eric Woerth rattrapé par l'affaire Bettencourt. L'ancien ministre du Travail est convoqué la semaine prochaine par les juges d'instruction bordelais en charge du dossier, annonce mercredi l'AFP. Il devrait être dans la foulée être mis en examen pour financement illégal de parti politique et abus de faiblesse aux dépens de Liliane Bettencourt, selon une source proche du dossier. Selon une autre source, l'audition devrait avoir lieu le mercredi 8 février. Ni Eric Woerth ni son avocat, Me Jean-Yves Le Borgne, n’ont voulu confirmer cette information. Ce serait alors une première, Eric Woerth n'ayant jamais été entendu dans ce dossier.

Abus de faiblesse ?

Eric Woerth est soupçonné d'avoir obtenu de l'héritière de l'Oréal des fonds en quantité illégale pour le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, à un moment où, selon une expertise réalisée en juin dernier, elle commençait à souffrir de ce que les experts considèrent comme une "démence mixte" et d'"une maladie d'Alzheimer à un stade modérément sévère", avec "un processus dégénératif cérébral lent".

L'ex-comptable de la milliardaire Liliane Bettencourt, Claire Thibout, a affirmé à plusieurs reprises, dont le 14 septembre dernier devant le juge bordelais Jean-Michel Gentil, qu'il lui avait été demandé début 2007 de retirer 150.000 euros destinés à être remis à Eric Woerth, alors trésorier de l'UMP.

Contraint de quitter le gouvernement en novembre 2010, Eric Woerth a toujours réfuté ces accusations. En mars 2011, les magistrats bordelais avaient perquisitionné le domicile d'Eric Woerth puis le siège de l'UMP.

Transférée de Nanterre à Bordeaux en novembre 2010, la tentaculaire affaire Bettencourt comporte un volet d'instruction concernant un possible financement illicite de partis politiques, ouvert notamment à la suite des déclarations de Claire Thibout.