Attention aux cabines de bronzage

Les artificiels avant 30 ans augmentent de 75% le risque de mélanome, selon l'Institut national du cancer.
Les artificiels avant 30 ans augmentent de 75% le risque de mélanome, selon l'Institut national du cancer. © MAXPPP
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avec Anne Le Gall , modifié à
L’Institut national du cancer va insister vendredi sur la dangerosité des cabines à UV.

Cette année encore, l’accent sera mis sur la prévention, vendredi lors de la Journée mondiale contre le cancer. Un bon nombre de cancers sont en effets évitables en changeant d'hygiène de vie, d'alimentation où en portant plus d’attention à son environnement, répètent les chercheurs. L’Institut National du Cancer (INC) s’associe à cette campagne et insiste particulièrement sur les risques liés à l’usage des cabines de bronzage artificiel.

Car avoir bonne mine toute l'année est loin d'être sans risques. Cela peut surprendre, mais très officiellement, depuis deux ans, les cabines UV sont classées cancérogènes, au même titre que l’amiante ou la cigarette. Et les jeunes adultes en sont les premières victimes. Selon une étude de 2009, les UV artificiels avant 30 ans augmentent de 75% le risque de mélanome, le plus agressif des cancers de la peau.

Pas question d’interdiction

Et contrairement à ce qu’affirment certains slogans commerciaux, le bronzage en cabine ne prépare absolument pas la peau au soleil. Au contraire. "Quand vous allez au soleil, votre peau va se colorer mais aussi s’épaissir", explique Julie Gayot, de l’INC. "Or, les UV délivrés par les cabines de bronzage ne vont pas entraîner ce mécanisme d’épaississement de la peau, et donc d’autoprotection contre de futurs expositions solaires."

Evidemment, il n’est pas question d’interdire les 18.000 cabines de bronzage recensées en France. Mais les autorités sanitaires veulent informer, rappeler que le risque des UV artificiels se cumulent à celui des expositions à l’extérieur. Surtout si on a la peau claire.