Après la mort de Servier, Irène Frachon pense aux "victimes"

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et Sandrine Prioul , modifié à
RÉACTION - La pneumologue qui a dénoncé le scandale du Mediator regrette que Jacques Servier soit mort sans avoir rendu de "comptes".

Une pensée pour les "victimes". Jacques Servier, le président-fondateur des laboratoires du même nom, est mort mercredi. Servier, un patronyme qui restera lié au scandale dit du Mediator. Celle qui l'a dénoncé la première, la pneumologue Irène Frachon, a accepté de réagir au micro d'Europe 1 à la "mort d’un vieil homme, d’un très vieil homme". En pensant en priorité aux victimes qui doivent être "abasourdies".

"Bien évidemment, mes pensées immédiates vont à la multitude de victimes que Jacques Servier laisse derrière lui, sur le carreau et dans le plus grand désarroi. Le bilan que laisse cet homme est absolument effrayant. Je pense qu’il est responsable de l’un des plus grands drames et même naufrages de l’industrie pharmaceutique", a-t-elle lancé.

"Jacques Servier est parti en étant démasqué". Irène Frachon a regretté que Jacques Servier meure "sans avoir pu aller jusqu’au bout du processus de la justice et des comptes qu’il devait rendre à ses victimes et devant ses juges". Mais, selon elle, "Jacques Servier est parti en étant démasqué, sa tromperie et l‘imposture scientifique, tout ceci a été dévoilé, révélé, démontré il y a maintenant quelques années. Et je crois que c’est quelque chose de très important pour les victimes qui restent".

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