Albi : trois membres présumés d'une cellule djihadiste interpellés

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avec Alain Acco , modifié à
COUP DE FILET - Une cellule djihadiste a été démantelée mardi matin. La DGSI et le Raid ont interpellé deux hommes et une femme, revenus de Syrie au printemps 2014.

Un coup de filet anti-islamiste s'est déroulé mardi matin, à Albi, dans le Tarn, selon les informations d'Europe 1. La DGSI et le Raid ont interpellé deux hommes et une femme soupçonnés d'appartenir à une cellule jihadiste liée à la Syrie et à la mouvance islamiste toulousaine où gravitait Mohamed Merah. Selon les premiers éléments de l'enquête, deux des trois suspects sont revenus en avril et en mai d'un séjour de trois mois en Syrie. L'un d'eux pourrait être un recruteur de candidats au djihad en Syrie. Ils sont susceptibles de commettre des actions violentes en France. 

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Une commission rogatoire ouverte en 2013. Les trois suspects ont été interpellés vers 6 heures du matin par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) assistée du Raid, unité d'élite de la police. Ces derniers intervenaient dans le cadre d'une commission rogatoire ouverte en septembre 2013 par un juge antiterroriste parisien, notamment pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme.

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Le profil des suspects. D'après une source policière, la cellule djihadiste rayonnait sur Albi et Toulouse, en Haute-Garonne. Cette cellule serait liée à Thomas Barnouin, une vieille connaissance des enquêteurs qui le soupçonnent de s'être rendu en Syrie avec femme et enfants. Originaire d'Albi, Thomas Barnouin avait été condamné à Paris en juillet 2009 avec Sabri Essid à 5 ans de prison dont un avec sursis dans une affaire de filière jihadiste vers l'Irak.

Lui aussi soupçonné d'être parti pour la Syrie, Sabri Essid est une figure de la cellule salafiste toulousaine et un ancien proche de Mohamed Merah, son père ayant vécu avec la mère du tueur au scooter. Il n'a pas été mis en examen dans l'enquête sur les tueries de Toulouse et Montauban en mars 2012.

"Éviter les départs et démanteler les filières". Un plan gouvernemental de lutte antijihad, contre les filières vers la Syrie notamment, a été présenté le 23 avril par Bernard Cazeneuve. Une des mesures phares est la possibilité donnée aux proches de candidats potentiels au djihad de les signaler sur une plateforme internet et un numéro vert. Ce dernier fonctionne depuis le 29 avril.

"Je suis déterminé à ce que nous puissions éviter les départs et démanteler les filières de départ", a réaffirmé le ministre mardi, lors d'une conférence de presse à l'hôtel de police de Marseille où il était interrogé sur ces arrestations.