Affaire Uderzo : il n'y a pas d'abus de faiblesse

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avec AFP , modifié à
Estimant que le co-créateur d'Astérix est toujours lucide, les juges ont délivré un non-lieu dans ce dossier

L’INFO. Albert Uderzo, co-créateur d'Astérix, n'est pas victime d'un abus de faiblesse.  C’est ce qu’a indiqué mercredi le parquet de Nanterre, précisant que les juges d’instructions en charge de ce dossier avaient rendu mardi une ordonnance de non-lieu.  La fille du dessinateur qui avait initié la procédure en 2011 en déposant plainte contre X se retrouve ainsi déboutée et a d’ores et déjà annoncé sa volonté de faire appel.

Une bataille judiciaire entre père et fille. Sylvie Uderzo, fille unique du dessinateur, avait déposé plainte en 2011, accusant certains membres de l'entourage de son père, aujourd'hui âgé de 86 ans, de profiter de son état de santé pour influer sur la gestion de son œuvre et de sa fortune.  Dernier rebondissement dans le dossier, Albert Uderzo avait récemment répliqué en  déposant une plainte contre sa fille et son gendre pour "violence psychologique", en les accusant de vouloir "mettre la main" sur la très rentable saga Astérix.

Sylvie Uderzo

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Albert Uderzo est un homme "lucide". Mardi, les juges ont estimé qu’il n’y avait "pas de charges suffisantes contre quiconque d'avoir commis les faits d'abus de faiblesse" à l'encontre du dessinateur.  Les magistrats décrivent Albert Uderzo comme un homme "lucide", qui n’est "pas en état de vulnérabilité" et qui "possède une pleine capacité à prendre des décisions". Albert Uderzo et son épouse Ada "souhaitent que cette décision mette un terme au harcèlement judiciaire et médiatique orchestré par leur fille et leur gendre Bernard de Choizy", ont-ils réagi dans un communiqué.

>> Sylvie Uderzo sur Europe 1 le 04/12/13 :

Un non-lieu "critiquable", pour la fille. L'avocat de Sylvie Uderzo, Me Nicolas Huc-Morel, a déclaré de son côté mercredi que sa cliente allait "immédiatement faire appel" de l'ordonnance de non-lieu qu'elle considère comme "critiquable". "Je n'ai jamais prétendu que mon père était sénile", avait assuré Sylvie Uderzo la semaine dernière, au micro d’Europe 1.  Mais, "quand on a un certain âge, on a le droit d'être manipulé et d'être manipulable par des hommes en costume-cravate", avait-elle estimé, assurant vouloir uniquement protéger ses parents "des corbeaux" qui gravitent autour de leur fortune. Le feuilleton judiciaire autour du dessinateur du célèbre Gaulois n'est donc pas encore clos.

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