Affaire Kulik : la procédure contre Bardon validée

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avec AFP
La Cour de cassation a validé mardi la mise en examen et les expertises psychiatriques contre le seul mis en cause dans le meurtre d'Elodie Kulik.

La Cour de cassation a validé mardi la procédure contre Willy Bardon, seule personne poursuivie dans l'affaire du meurtre et du viol d'Elodie Kulik en 2002 dans la Somme. La défense de Willy Bardon s'était pourvue en cassation après le rejet en octobre 2013 des requêtes en nullité présentées devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens.

Les avocats de Willy Bardon contestaient sa mise en examen et des expertises psychiatrique et vocale qui y ont mené. L'enregistrement de l'appel d'Elodie Kulik aux sapeurs-pompiers juste avant sa mort, sur lequel on distingue aux moins deux voix d'hommes avec un fort accent picard, est, selon la défense, le seul élément à charge de l'accusation. "On est déçu, il est fort probable que nous saisissions la cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour qu'elle statue à son tour sur la question de procédure que nous avons posée", a réagi Me Stéphane Daquo, l'un des avocats de Willy Bardon. "Je suis déçu parce que je n'ai pas trouvé de motivation pertinente. Je m'attendais à ce qu'il y ait des explications juridiques un peu plus claires que celles qui nous sont fournies aujourd'hui", a conclu l'avocat.

Elodie Kulik, 24 ans, directrice d'une agence bancaire à Péronne, dans la Somme, avait été violée puis étouffée en janvier 2002. Son corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ à quelques kilomètres, à Tertry. Dix ans plus tard, l'enquête avait connu un tournant avec l'identification par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, mort dans un accident de voiture quelques mois après le meurtre. Willy Bardon était l'un de ses amis. La voix de Bardon avait été reconnue sur l'enregistrement par l'ancienne compagne de Grégory Wiart et cinq des six hommes placés en garde à vue en même temps que lui en janvier, ainsi que dans une première expertise. Le mis en examen lui-même avait dit aux enquêteurs que la voix sur la bande-sonore ressemblait à la sienne, avant de nier les faits.

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