AF447 : les passagers morts sur le coup

Un rapport de médecins légistes affirme que les passagers du vol Rio-Paris ne se sont pas rendu compte de la catastrophe.
Un rapport de médecins légistes affirme que les passagers du vol Rio-Paris ne se sont pas rendu compte de la catastrophe. © MAXPPP
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et Aude Leroy , modifié à
Un rapport affirme que les victimes ne se sont pas rendu compte de la catastrophe.

"Pas cris ni de panique" à bord du vol Rio-Paris, qui s'était abîmé en mer le 1er juin 2009. Selon le rapport de plusieurs médecins, qui doit être présenté aux familles mardi après-midi, les passagers ne se sont pas rendu compte de ce qui était en train de se passer. Ils sont morts sur le coup, au moment de l'impact, sans souffrir.

Pour déterminer comment se sont déroulés les derniers instants des 228 victimes du vol AF447, les médecins ont examiné les corps qui ont été remontés à la surface. Ils ont ensuite recoupé les informations avec les données enregistrées par les boîtes noires de l'avion.

"Il n'y a pas eu de signe extérieur dramatique"

"Les enregistrements ne font état d'aucun cri ni d'aucun signe de panique", indique Me Alain Jakubowicz, l'un des avocats des familles de victimes, qui a pu lire le rapport. "Le vol était en mode de nuit, donc beaucoup de personnes dormaient. En fait, il n'y a pas eu de signe extérieur dramatique qui a fait qu'il y ait eu un sentiment de panique", poursuit-il.

"Les experts peuvent le confirmer par le fait que la plupart des corps n'étaient pas attachés. On sait qu'en avion, lorsque quelque chose de grave se produit, on doit être en position recroquevillée, avec le siège et la tablette relevés. Or il n'y avait rien de tout cela dans cet avion", ajoute l'avocat. "On peut même dire que l'intensité lumineuse est restée la même dans la cabine jusqu'au dernier moment. Il n'y a pas eu de dépressurisation dans l'avion", précise encore Me Jakubowicz.

"Le décès a été instantané"

"L'ambiance à bord est demeurée identique jusqu'au dernier moment, quand l'avion frappe à pleine vitesse la surface de l'océan. Comme on pouvait s'en douter, mais les experts le confirment, c'est à ce moment-là que le décès est instantané, assure Me Jakubowicz. Pour l'avocat, "ces éléments sont de première importance pour les familles des victimes".