Comme tous les ans depuis 1985, le coup d'envoi de la campagne du Beaujolais nouveau a été donné le 3e jeudi de novembre à 00h01. Le Beaujolais nouveau ? Les Français adorent le détester.
Voici trois raisons de continuer ou non à le célébrer :
Exit le goût de banane - Bonne nouvelle : cette année le Beaujolais nouveau devrait être dépouillé de son fameux goût de banane, ni délicat, ni élégant. "C’est une vraie friandise", promet Dominique Capart, le président d’Inter Beaujolais. Grâce à un beau mois de septembre, le Beaujolais nouveau devrait donc être "croquant et souple en bouche". Pour briller, vous pourrez même avancer qu’il a des notes de framboise, cassis et même groseille. Mais même si ce vin léger est gouleyant cette année, il devrait être un peu moins réussi que l’an passé, millésime exceptionnel.
Pour la fête au bar d’en face - "Le Beaujolais, c'est comme le vieux bar d'en face, cheap mais avec de vrais gens dedans", écrit un internaute, à qui Europe1.fr a posé la question. Le Beaujolais est évidemment l’occasion de faire la fête avec des amis. "Il y 25 ans, on consommait le Beaujolais nouveau sur six mois. Aujourd'hui, c'est sur trois jours", explique Daniel Bulliat, vice-président de l'Organisme de défense et de gestion du Beaujolais. Autant donc profiter de ces trois jours, même s’il ne s’agit pas du meilleur vin qui soit… Et puis, effet collatéral : après une soirée Beaujolais nouveau, les autres vins vous paraîtront bien meilleurs...
Sauver l’honneur des Français - Les Français qui aiment tant dénigrer leur Beaujolais ont réussi à le vendre au reste de la planète. Cette année, même la Russie, qui importe de plus en plus de Beaujolais, va mettre de côté sa vodka, mercredi soir à minuit. 40 % des bouteilles de Beaujolais sont envoyées à l’étranger, notamment au Japon, premier pays importateur, qui, fuseau horaire oblige, découvrira le cru 2010 avant tout le monde.
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