"Bienvenue à tous les #twittos sur le compte de la Police nationale." C'est une "petite révolution culturelle" qu'a connue la police mardi, de l'aveu même du porte-parole de la Direction générale de la police nationale (DGPN). Les hommes en bleu veulent en finir avec l'image du flic dépassé par les technologies et se lancent sur les réseaux sociaux.
La police veut "être visible" sur le web
Facebook, Twitter, Flickr, Dailymotion, la police investit tous les supports. Objectif : "être visible" et "installer la proximité et la sincérité". La police, peu habituée à communiquer et, selon beaucoup de policiers "très en retard" sur Internet, veut se faire connaître.
Nous aimerions mieux vous faire connaitre la #Police nationale— Police Nationale (@PNationale) November 30, 2012
La DGPN a ainsi inauguré son compte Twitter avec un "live-tweet" de la conférence de presse sur cette nouvelle stratégie de communication. La police a aussi lancé sa page Facebook il y a un mois. Depuis, elle a surtout mis en avant quelques actualités fortes, comme l'anniversaire du GIPN ou encore le démantèlement de trafics. On peut aussi découvrir quelques photos des policiers en action - tout comme sur le compte Flickr, "sans jeu de mots !", sourit le porte-parole de la police.
Pré-plainte en ligne et géolocalisation
Au delà de cette "visibilité", la police veut être "opérationnelle" et pouvoir ainsi lancer des appels à témoins. Mais pas seulement. La page permet aussi par exemple de déposer une pré-plainte en ligne "directement" ou de géolocaliser son commissariat. "Nous avons déjà 21.000 fans, il y a une attente", a observé Pascal Garibian, le porte-parole de la DGPN.
La plate-forme gouvernementale Pharos, un portail de signalement de faits délictueux sur Internet, a également été adaptée sur la page Facebook de la police. Ainsi, les internautes pourront signaler directement depuis le réseau social des sites pédo-pornographiques, des escroqueries, etc.
"Nous espérons monter en puissance"
"C'est une opportunité", s'est félicitée Adeline Champagnat, de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), le bras armé de la police judiciaire contre les délinquants du net. "Grâce à Pharos, nous gérons quelque 2.500 signalements illicites par semaine", selon elle. "Nous espérons monter en puissance", a-t-elle indiqué.