Violée lors d’un week-end d’intégration?

La police a interrogé les participants à la fête de cinq heures du matin à dimanche après-midi.
La police a interrogé les participants à la fête de cinq heures du matin à dimanche après-midi. © MAXPPP
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Une étudiante d’une école de commerce de Nancy a été agressée samedi soir à Grasse.

Le week-end d’intégration a tourné au drame pour une étudiante d’une école de commerce à Grasse, près de Nice. La jeune femme, étudiante à Nancy, a été retrouvée à demi-nue et en état de choc par des secouristes de la sécurité civile aux environs de 4 heures du matin. La jeune femme, fortement alcoolisée au moment des faits, ne se souvient de rien.

Immédiatement, les enquêteurs se sont lancés dans une série d’auditions du petit matin au dimanche après-midi. La victime a elle porté plainte au cours de la journée. Les médecins de l’hôpital Clavary, où elle avait été transportée, ont confirmé qu'elle avait eu une relation sexuelle, sans savoir, pour le moment s'il s'agissait d'un viol. Des analyses toxicologiques sont en cours pour savoir notamment si la jeune fille était sous l'emprise d'une drogue. Une enquête a été ouverte.

L’encadrement mis en cause

Ce drame met en lumière les conditions de sécurité souvent limites de ces week-ends d’intégration, qui ont remplacé voilà plusieurs années les traditionnels bizutages. Au cours de ces soirées, l’alcool coule à flot, mais les précautions prises par les organisateurs ne sont pas toujours au niveau.

A Grasse, ce sont près de 560 jeunes qui participaient à ce week-end d’intégration au Belambra-clubs VVF de Clavary, près de Grasse. Selon les premiers éléments, seules cinq personnes étaient chargées de la sécurité de la soirée. Insuffisant pour contrôler tous les débordements et les flux de visiteurs.

Les enquêteurs s’interrogent ainsi pour savoir si l’agresseur de la jeune étudiante ne venait pas de l’extérieur, car au cours de la soirée, le service de sécurité a chassé des jeunes gens qui essayaient de s'imposer à cette fête. La police tente maintenant de les retrouver.

Pécresse se penche sur la question

La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a depuis demandé une mission sur les actions pouvant être conduites pour "protéger les étudiants des dérives" liées aux week-ends d'intégration. Elle a demandé "à la rectrice de Limoges, Martine Daoust, professeur de pharmacie, de conduire une mission de réflexion sur l'ensemble des actions pouvant êtres conduites afin de protéger les étudiants de toutes les dérives qu'occasionnent ce type de rassemblement".

La ministre attend les conclusions de ce rapport avant la fin du mois de novembre.