Viol présumé : l'épouse d'un policier se confie

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avec Jean-Luc Boujon , modifié à
 - Vidéo à l'appui, elle le défend, parlant de faits de prostitution.

Mal à l’aise mais déterminée à faire sortir son mari de prison, l'épouse de l’un des deux policiers lyonnais mis en examen et écroués pour viol accuse aujourd'hui la plaignante de mensonge. Pour appuyer ses dires, elle a remis à la justice une vidéo de la relation sexuelle entre son mari et la plaignante, une relation qui relève, à ses yeux, de la prostitution.

Après l’avoir elle-même visionnée, l’épouse trompée l’assure : la plaignante, une jeune femme de 24 ans déclarant se prostituer occasionnellement, "est plus que libre et entreprenante : c’est vraiment une relation prostituée-clients des plus banales qu’on peut trouver".

"Cette fille est complètement consentante"

Retour sur les faits : deux fonctionnaires de police ont été mis en examen et écroués à Lyon, accusé par une jeune femme d'avoir exercé des contraintes à son égard pour obtenir des relations sexuelles. Les deux policiers l’assurent : il y a bien eu relation sexuelle, mais elle a eu lieu après leur service et elle était surtout consentie.

Pour prouver leur bonne foi, la compagne de l’un des deux policiers dit avoir "découvert" dans la bibliothèque familiale un disque dur contenant une vidéo tournée avec le téléphone portable de son mari. Ce qu’on y voit est, à ses yeux, une preuve irréfutable de son innocence. "On peut voir clairement que cette fille est complètement consentante et même, comment dire, entreprenante", assure-t-elle.

La plaignante "est d’accord", témoigne l'épouse du policier :

L’épouse poursuit en soulignant que la vidéo montre une jeune femme qui semble à l’aise, preuve à ses yeux qu’il n’y a eu aucune contrainte. "Je l’ai entendu dire, excusez-moi du terme, qu’elle a joui et je ne pense pas qu’en étant forcée ou contrainte à faire quelque chose qu’on ne veut pas, on arrive à cela en tant que femme", souligne-t-elle. "Là, non… Elle est complètement libérée, elle lui propose même des choses… une fellation", assure l’épouse de ce policier.

Une preuve qu’il n’y a pas eu viol ?

Si cet enregistrement vidéo n’a pas vraiment ravi cette épouse trompée, cette dernière espère qu’il sera décisif pour la défense de son époux. Les avocats des policiers mis en cause espèrent en effet s’en servir pour montrer qu’il n’y a pas eu de relation sexuelle contrainte.

Ces derniers l’ont donc remis à la justice jeudi et le martèlent : "Sans déflorer le secret de l'instruction, on peut dire que cette vidéo démontre que la soi-disant victime est actrice de la relation. Elle ne la subit pas".