Une fillette défigurée par un bull-terrier

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avec Jessica Jouve et AFP , modifié à
Son pronostic vital n’est pas engagé. Une enquête a été ouverte, et deux plaintes déposées.

Une fillette de quatre ans a été défigurée par un bull-terrier samedi soir, à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais. La petite fille présente des lésions irréversibles, notamment la perte du nez et d'une oreille, d'après La Voix du Nord, mais son pronostic vital n’est pas engagé.

Le drame s’est produit lors d’une fête entre amis chez le propriétaire du chien. La fillette s'est approchée du chien, qui se trouvait sur un canapé, en levant la main. Le bull-terrier, qui aurait été chahuté auparavant par un petit garçon, a alors mordu la fillette au visage. Elle a été hospitalisée dans la foulée.

Le bull-terrier, qui n'est pas catégorisé parmi les chiens dangereux, provenait d'un refuge et avait été adopté récemment, selon le site Internet de La Voix du Nord.

"Pas un chien mordeur"

L’animal, un mâle de 7 ans, avait été contraint en septembre dernier de manger le cadavre de son maître. Ce dernier était décédé de mort naturelle quinze jours auparavant, et le chien était enfermé dans la maison, sans rien pour se nourrir, a expliqué Jérémie Marion, directeur général de la société Opale capture environnement, qui assure le service animalier de la commune.

Comme le bull-terrier avait alors agi par "instinct de survie", et qu’il ne s’était pas attaqué à un homme vivant, la décision de l’euthanasier n’avait pas été prise. Mais le couple boulonnais qui l’avait adopté ignorait tout de ce passé. Pendant l'année qu'il a passée en refuge, le chien "a toujours été adorable", défend Martine Paquentin, présidente de la SPA boulonnaise, au micro d'Europe 1. "Ce n'est pas un chien mordeur", assure-t-elle.

Deux plaintes déposées

Pour le moment, le chien a été pris en charge par le service animalier, qui est intervenu aux côtés de la police et des pompiers, et a été placé à la fourrière de Saint-Martin-Boulogne. Un arrêté municipal doit être pris afin qu'il soit soumis à une évaluation comportementale par un vétérinaire pour déterminer sa dangerosité. La décision de l'euthanasier peut ensuite être prise par les autorités. Selon le responsable du service animalier, le propriétaire du chien a déjà donné son accord.

Deux plaintes ont été déposées et une enquête de police a été ouverte afin de déterminer si la réglementation a été respectée. Les parents de la fillette et le propriétaire du chien ont déposé plainte contre la SPA, chez qui l'animal avait été adopté. Selon les premiers éléments de l'enquête, la SPA a affirmé qu'un vétérinaire avait établi un certificat indiquant que le bull-terrier n'était pas dangereux.