Un prêtre retrouvé mort à Marseille

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avec Nathalie Chevance , modifié à
Deux hypothèses sont envisagées dans l’immédiat : un suicide ou un meurtre.

Le corps du père Hugues Madesclaire, 41 ans, a été découvert mardi soir dans sa chambre, située dans le presbytère de la paroisse Sainte-Marguerite, dans le 9e arrondissement de Marseille. Les enquêteurs n’écartent pas la piste d’un meurtre même si une lettre a été retrouvée sur les lieux du drame.

La victime reposait allongée sur le sol, une plaie béante au niveau de la gorge. Le corps présentait aussi plusieurs entailles sur les avant-bras. Un couteau de cuisine a été retrouvé dans le lavabo situé dans la même pièce.

A leur arrivée, les pompiers ont découvert une lettre près du corps qui accréditerait la thèse d’un suicide. Un texte dans lequel le prêtre dit "regretter certains actes", selon les informations du journal La Provence. Une thèse étayée par le procureur de la République de Marseille, qui a indiqué mercredi que le mot contenait ces phrases : "Merci à vous tous et que personne ne m'en veuille. Hugues. PS : Je regrette tout ce que je n'ai pas fait pour vous".

"Rien de probant ne ressort de l'autopsie

Mais les enquêteurs ont aussi noté que la plaie à la gorge était très profonde, comme si on avait voulu décapiter la victime. Aucune trace de lutte n’a cependant été relevée.

 

"Rien de probant ne ressort de l'autopsie, on va continuer à travailler sur les deux pistes (suicide ou agression maquillée, ndlr) même si on penche majoritairement pour l'hypothèse du suicide", a précisé le procureur en fin d'après-midi.

 

Seule certitude dans l’immédiat : il n’y a pas eu de vol dans la chambre du prêtre. Aucune trace d'effraction n'a été relevée. Mais "sa porte était toujours ouverte", racontent des paroissiens. La victime, d'origine parisienne, avait fait son séminaire dans le Vaucluse et avait été ordonnée prêtre en 2005 à Marseille. Il appartenait auparavant à l'Eglise luthérienne.

Des paroissiens sous le choc

L'émotion est très vive mercredi à Marseille. "Devant de tels événements, la tentation est grande de vouloir tout savoir, tout expliquer. Je souhaite que l'on se tienne dans une sage réserve et qu'on respecte sa personne", a simplement déclaré l'archevêque de la ville, Mgr Georges Pontier.