Un père frappe son bébé et le montre sur Facebook "pour s'amuser"

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avec AFP , modifié à
Les parents du nourrisson, habitant dans l'Aisne, ont été interpellés lundi et mis en examen. L'enfant a été hospitalisé dans état grave.

INFO. Un habitant de l'Aisne, soupçonné d'avoir frappé son nourrisson et d'avoir diffusé une photo de ce dernier sur Facebook, a été interpellé lundi avec sa compagne. La police avait été alertée par téléphone par une personne proche du couple, habitant à Tergnier, qui déclarait avoir vu sur la page d'un de ses contacts une image du bébé qui lui semblait "anormale", a indiqué une source proche de l'enquête, confirmant une information du journal L'Union.

Il ne supportait pas les cris de son enfant. Les policiers, après des vérifications, ont constaté que l'enfant semblait "mal en point". Ils ont alors convoqué la mère qui s'est présentée au commissariat avec le bébé dont l'état semblait encore plus grave que sur la photo diffusée. Le père a été interpellé un peu plus tard dans la soirée. Devant les enquêteurs, il a reconnu les faits et expliqué qu'il frappait l'enfant le soir parce qu'il ne supportait pas ses cris, selon la source proche de l'enquête. D'après elle, les faits incriminés se seraient produits depuis la naissance de l'enfant. Lors de sa garde à vue, le père aurait expliqué avoir diffusé la photo sur Facebook pour s'amuser.

La mère, témoin des faits, n'aurait pas osé contacter la police, de peur de perdre son conjoint, a encore expliqué la source proche de l'enquête, qui a évoqué une situation de "misère sociale" à propos des jeunes parents, tous deux sans emploi.

L'enfant pourrait garder de graves séquelles. D'abord hospitalisé à Laon, le nourrisson, âgé d'à peine un mois, a fait l'objet de deux scanners qui ont révélé deux hémorragies intra-crâniennes. Il a ensuite été transporté à l'hôpital d'Amiens dans un état grave. Son pronostic vital n'était plus engagé mardi soir, mais il "aura probablement des séquelles d'ordre neurologique, sur l'étendue desquelles il est impossible de se prononcer à l'heure actuelle", a indiqué le parquet.

Les deux parents ont été été mis en examen mercredi soir pour "violences sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné une incapacité permanente" et écroués.