Un homme se suicide dans une école à Paris

L'établissement de la Rochefoucauld.
L'établissement de la Rochefoucauld. © Capture écran BFMTV
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avec Alain Acco, Arthur Helmbacher, Sandrine Andrei, Julien Pearce et AFP , modifié à
L'homme aurait retourné l'arme contre lui devant une dizaine d'enfants dans un établissement privé.

L'INFO. Un homme d'une soixantaine d'années s'est suicidé jeudi dans le hall d'une école privée à Paris, a annoncé la police à la mi-journée. Le drame a eu lieu à l'école maternelle Saint-Pierre-La Rochefoucauld, située rue Cler dans le 7e arrondissement de Paris.

Que s'est-il passé ? Le drame s'est produit entre 11h45 et 12h45, au moment où la porte de l'école est ouverte. Selon les informations d'Europe 1, un homme, extérieur à l'établissement, est alors entré de force dans l'école : du personnel de l’école aurait en effet essayé de l'empêcher d'entrer. Après avoir jeté autour de lui des photocopies de coupures de presse, selon les informations d'Europe1, l'individu s'est ensuite tiré une balle dans la tête avec un fusil de chasse dans le hall de l'école. Dix enfants étaient présents autour de lui quand l'homme a commis son geste. Quatre ont été directement témoins de la scène.

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Que sait-on de l'individu ? L'homme était "extérieur à l'établissement". Il ne s'agissait donc ni d'un parent, ni d'un enseignant, ni d'un membre du personnel de l'établissement. D'après les informations obtenues par Europe1, l'individu, né en 1962, aurait eut 51 ans en novembre prochain. Séparé de sa femme, il serait connu de la police pour des faits de violences conjugales. Il était père de deux enfants âgés d'une vingtaine d'années. Il aurait dans le passé habité rue Saint Dominique, non loin de l'école et ses enfants auraient pu être scolarisés dans l'établissement mais cela reste à confirmer.

Quels sont ces articles qu'il avait sur lui ? Il s'agit de photocopies de coupures de presse. L'homme les avait sur lui, selon les informations d'Europe 1, et les a jetées autour de lui avant de mettre fin à ces jours. Ces coupures de presse vont être examinées par les enquêteurs. D'après les informations d'Europe1, il s'agit d'articles concernant l'affaire Cahuzac, le magistrat Éric de Montgolfier et encore des nominations de juges.

L'enquête a débuté. Une enquête a immédiatement été ouverte. Où en est-elle ? Les policiers planchent sur les raisons ont poussé l'homme à ce geste dans l'enceinte de cet établissement privé catholique sous contrat avec l'Etat. 

>> A lire ici : Les parents craignent le traumatisme.

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© Capture GOOGLE MAP

Une cellule de soutien psychologique. Elle a été mise en place dans l'école. Les premiers témoignages d'enfants recueillis par Europe1 attestent que certains écoliers ont tout vu du suicide de l'individu . "J'ai entendu un coup de pistolet, j'ai vu tout le sang", a ainsi témoigné une écolière au micro d'Europe 1. "J'ai vu aussi que le monsieur il est tombé en arrière quand il s'est tué, c'est horrible", a-t-elle ajouté.

Le ministre de l'Education met hors de cause l'école. De retour de Bruxelles, Vincent Peillon fait état d'"un fait divers pénible et douloureux, parce qu'il s'est produit dans une école". "La question de la sécurité de l'école n'est pas en cause", selon le ministre : "ce monsieur avait l'air d'être extérieur à l'école, déséquilibré. Les personnels de l'école n'ont aucun reproche à se faire. Les deux femmes qui étaient à l'entrée ont cherché à l'empêcher d'entrer, mais il a été violent physiquement. Les enfants ont été traumatisés, ils vont être aidés, mais nous pouvons nous réjouir qu'aucun enfant n'ait été victime", a t-il déclaré.

La "grande émotion" du maire de Paris. Bertrand Delanoë, s'est rendu sur place. Il a ensuite exprimé, dans un communiqué, sa "grande émotion". François Fillon, Anne Hidalgo, Rachida Dati - qui est maire du VIIe arrondissement de Paris - et le directeur de cabinet du recteur de Paris ont aussi été vus sur les lieux du drame. 

Un quartier sous le choc. Une dame, qui travaille en face de l'établissement, a été témoin de la panique et de la confusion provoquées par le drame. D'après son témoignage au micro d'Europe1, dans un premier temps après le coup de feu, "il y a des gens qui ont dit que c’était comme une bombe". Des rumeurs incriminant un parent d’élève ou du personnel de l'école ont aussi circulé.

Une autre habitante, Fabienne a également assisté à la panique des enfants. "J’ai vu tout un groupe d’enfants qui partaient en criant vers la rue de Grenelle. Ils hurlaient ! (...) C’était 10 secondes, 20 secondes plus tard", a-t-elle raconté sur Europe 1.

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Des parents en larmes. Après le drame, des parents en pleurs ont été vus sortant de cette école avec leurs enfants dans les bras. "J’ai les boules parce que je me dis 'qu’est ce que les enfants ont vu ?'", a ainsi confié une maman au micro d'Europe1.