Un ado piégé via sa webcam

La jeune femme réclamait 4.000 euros à l'adolescent pour ne pas diffuser la vidéo.
La jeune femme réclamait 4.000 euros à l'adolescent pour ne pas diffuser la vidéo.
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avec Frédéric Michel , modifié à
Il a été victime de chantage après s'être masturbé devant son ordinateur.

L'histoire a failli lui coûter cher. Près de Montbéliard, un adolescent de 17 ans a été victime d'une tentative de chantage via sa webcam, une jeune femme menaçant de diffuser des images sur lesquelles il était en train de se masturber s'il ne lui envoyait pas la somme de 4.000 euros, rapporte L'Est républicain.

C'est pendant le week-end de Pâques que l'adolescent s'est connecté à Internet pour tchater avec d'autres jeunes. Il en vient alors à discuter avec une interlocutrice qui lui demande de se filmer avec sa webcam. Le jeune homme découvre le visage d'une femme âgée d'une trentaine d'années, mais poursuit la discussion.

La diffusion de la vidéo limitée

Son interlocutrice lui propose un "plan cam", en clair : du sexe par webcam interposées. L'adolescent baisse son pantalon et se masturbe, mais la jeune femme change ensuite de ton et affirme avoir tout enregistré. "Une fois qu'il s'est exécuté, la femme l'a alors menacé de diffuser cette vidéo, à moins qu'il ne verse 4.000 euros du côté d'Abidjan", en Côte d'Ivoire, raconte à Europe 1 le capitaine Catherine Perroni, du commissariat de police de Montbéliard.

"Assez choqué", le jeune homme décide de prévenir ses parents. La somme d'argent n'est pas versée, et la jeune femme envoie donc la vidéo sur Internet. Les parents et leur fils "sont parvenus à prendre contact avec le site et à faire interdire cette diffusion très rapidement". Ils déposent ensuite une plainte contre X au commissariat.

De plus en plus de chantages de ce type

"De plus en plus de gens se font piéger", relève Catherine Perroni, pour qui "ils ont l'impression de se trouver face à un meuble quand ils sont face à leur ordinateur".

Or, il faut être vigilant et avoir à l'esprit que "derrière l'écran il y a une autre personne, qui n'est pas toujours animée de bonnes intentions à leur égard", prévient la policière, qui donne comme conseil de "ne pas s'exhiber comme cela devant les caméras, parce qu'on ne sait pas ce que la personne va faire des images qui auront été enregistrées".