Un Poilu identifié 97 ans après sa mort

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avec Ariane Lavrilleux , modifié à
La petite-fille du sous-lieutenant Arthur Leguay a ainsi pu se recueillir sur sa tombe.

Il était porté disparu depuis le 30 septembre 1915. Le squelette d’un Poilu a été retrouvé  le 16 mai près du camp militaire de Suippes, dans la Marne, rapporte L’Union. Le sous-lieutenant Arthur Leguay a pu être identifié.

Ce sont de simples de travaux de défrichages menés par l’association de la Main de Massiges qui ont permis de faire cette découverte. Les ossements du militaire étaient enroulés dans une bâche avec sa plaque militaire, son casque et deux médailles. Les services des sépultures de Metz n’ont donc eu aucun mal à identifier les restes du Poilu, mort à 36 ans.

"C'est un squelette qui avait presque toutes ses affaires", raconte sur Europe 1, Eric Marchal, président de l'association de la Main de Massiges. "Nous avons trouvé des boutons d'uniforme qui confirmaient que c'était bien un soldat français, des munissions, des cartouches, un porte-monnaie qui contenait plusieurs pièces en cuivre et en argent. Il avait également son caque métallique. L'histoire est quand même un peu spéciale puisqu'il y avait sa pièce d'identité. C'est rare de pouvoir identifier nominativement des corps. En consultant le dossier militaire, on a tout appris. Il est tombé blessé et apparemment il a prononcé la phrase "en avant, en avant" et après plus personne ne l'a vu", détaille-t-il.

Inhumé dans la Nécropole du Pont du Marson

Le 21 mai, le sous-lieutenant Arthur Leguay a été inhumé par les services officiels à la Nécropole du Pont du Marson à Minaucourt, précise le site du quotidien.

Eric Marchal décide alors de retrouver les proches d'Arthur Leguay. Grâce à un site Internet spécialisé dans les recherches généalogiques, Eric Marchal a pu retrouver la petite-fille du soldat. Le 27 mai, elle est venue se recueillir sur la tombe de son grand-père.

"Nous avons retrouvé sa famille assez rapidement. C'est très émouvant parce qu'on se dit que c'est un soldat qui a été porté disparu il y a près de 100 ans. C'est quelqu'un qui a été pleuré pendant des années par sa femme, ses enfants ou ses parents. On le retrouve presque 100 ans après, c'est très émouvant", conclu Eric Marchal