Tours : une militaire avoue un double infanticide

Les cadavres de deux nourrissons ont été découverts la semaine dernière sur une base aérienne de Tours.
Les cadavres de deux nourrissons ont été découverts la semaine dernière sur une base aérienne de Tours. © GOOGLE MAPS
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avec AFP , modifié à
Les cadavres de deux nourrissons ont été découverts la semaine dernière sur une base aérienne.

L'info. C'est une forte odeur qui a alerté le personnel. Les corps de deux nouveaux-nés ont été découverts mardi dernier sur la base aérienne 705 de Tours. La mère, une militaire qui travaille sur cette base, a avoué avoir tué les enfants. Elle a été mise en examen et écrouée la semaine dernière.

Des cadavres en décomposition. "Les restes des cadavres ont été trouvés près des cuisines de la base" mardi dernier, a raconté Philippe Varin, le procureur de la République à Tours. Des membres du personnel de la base aérienne avaient perçu une odeur très particulière qui émanait d'un des casiers qui n'était pas attribué. Dans ce casier, ils ont découvert deux sacs en plastique contenant des cadavres en état de décomposition. Une enquête avait été ouverte.

La mère se rend. "Assez rapidement, il est apparu qu'une des personnels du mess, le restaurant militaire, avait à une époque eu des modifications d'apparence physique assez brutales qui avaient retenu l'attention de son entourage", a ajouté Philippe Varin. Avisée qu'on s'intéressait à elle, la femme de 32 ans s'est présentée à la gendarmerie. "Elle a tout de suite indiqué qu'effectivement elle avait eu deux nouveau-nés et qu'elle les avait tués. Ce sont ses termes", a précisé le procureur.

Enceinte de 8 mois. L'autopsie pratiquée a démontré que ce n'étaient pas des jumeaux. Vraisemblablement, l'un des nourrissons était né il y a environ un an, et le second il y a trois ou quatre ans. Mère d'un enfant de 14 ans, la militaire est actuellement enceinte de 8 mois, d'après les médecins qui l'ont examinée. Il s'agit là aussi d'une grossesse non déclarée.

Des "problèmes psychologiques". La femme a donc été mise en examen vendredi pour homicides volontaires sur mineurs et placée en détention provisoire. "On pouvait craindre, vu son état de grossesse actuelle très avancé, une récidive et aussi qu'elle tente de mettre fin à ses jours", a justifié le procureur, évoquant une femme qui "vit seule" et "semble avoir des problèmes psychologiques".