Taser : l’arrestation a été filmée

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avec Guillaume Biet , modifié à
- Une micro-caméra était installée sur le pistolet à impulsion électrique utilisé à Colombes.

C’est la règle. Tous les pistolets à impulsion électrique utilisés par la police française sont équipés d'une mini-caméra et d'un micro. L’un des deux Taser employés lundi soir à Colombes, dans les Hauts-de-Seine, lors de l’arrestation d’un Malien sans-papier qui est décédé peu après, a donc filmé la scène, selon les informations recueillies par Europe 1. Un élément de poids dans l’enquête de la police des polices qui vient de débuter.

Dans le détail, la mini-caméra et le micro sont fixés sous la crosse du Taser. Ils se mettent à enregistrer dès que le Taser est allumé, avant même que le policier ne tire. A Colombes, cependant, seul le second tir des policiers a effectivement été filmé. L’arme à l’origine du premier tir était un modèle de remplacement et ne disposait pas d’une mini-caméra.

Le Taser a-t-il été utilisé dans les règles ?

Les images enregistrées ont été transmises à l’Inspection générale des services et à la justice. Elles vont pouvoir permettre de vérifier que l’arme a bien été utilisée dans les conditions prévues par son règlement, notamment avec une impulsion électrique qui ne dure pas plus de 5 secondes.

Ces images devraient aussi permettre de visualiser quelle était l’attitude de la victime au moment de son interpellation. Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, assure que les policiers ont été "contraints d'utiliser" le Taser parce que l’homme était très agité et violent. Le syndicat Alliance confirme, en parlant de "légitime défense".

Pour faire avancer l’enquête, une autopsie doit aussi être pratiquée mercredi pour connaître le rôle exact du Taser dans la mort de cet homme de 38 ans que le Samu n'a pas réanimé. La police parle dans l’immédiat "d'un malaise dont l'origine reste à déterminer".