Sur la piste d’un "veuf noir"

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Soupçonné d'avoir tué sa 1ère femme pour son assurance-vie, cet homme aurait depuis réessayé.

C'est un scénario digne d'Alfred Hitchcock. Jamel Leulmi, 32 ans a été mis en examen jeudi pour "assassinat" et "escroquerie", alors qu'il aurait empoché 1,2 M€ de primes pour l'assurance vie de sa première épouse et tenté d'assassiner la deuxième pour les mêmes raisons.

Actuellement à la tête d'une société, l'ex professeur dans un lycée professionnel avait perdu son épouse dans un accident de la circulation il y a trois ans. Un accident aujourd'hui considéré comme mystérieux et suspect.

Une mort "accidentelle" suspecte

Le mode opératoire était assez machiavélique. Sa première femme avait été percutée par un véhicule alors qu'elle se promenait en vélo avec lui et était décédée quelques jours plus tard. L'affaire avait été classée sans suite. Mais quelques jours avant le drame, l'époux lui avait fait souscrire six contrats d’assurance vie dont il était déjà le seul bénéficiaire et dont le capital devait être multiplié en cas d’accident.

Les gendarmes ont mis le doigt sur l'affaire avec sa deuxième compagne. Victime d'un cambriolage au cours duquel on lui a volé ses polices d'assurances souscrites au bénéfice de son ex-compagnon, elle fait alors le "parallèle" entre un grave accident dont elle a été victime et la mort suspecte de la première femme.

Autre femme, même accident

"Dès le premier regard à la première rencontre, il a su me séduire et faire en sorte que je tombe bien dans ses filets comme il faut. Je suis persuadée que c'était un plan machiavélique. Il cherchait des proies faciles", a-t-elle déclaré sur RTL.

Elle avait déjà été gravement blessée en décembre 2009 dans un accident de voiture lors de vacances au Maroc avec son nouveau conjoint, et avait justement souscrit plusieurs contrats d'assurance pour un montant de cinq millions d'euros dont son compagnon était l'unique bénéficiaire.

Il accuse sa dernière compagne de mythomanie

Le mis en examen, inconnu des services de police, "conteste toute responsabilité". Il accuse sa deuxième compagne d'être une "mythomane" et de vouloir "se venger" de leur rupture. Il est depuis jeudi soir en détention provisoire à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) et l'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie à Paris.