Six tagueurs de métro interpellés à Paris

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Au total, ils auraient commis 320 actes de vandalisme, soit 700.000 euros de préjudice.

Le préjudice matériel est estimé à plus de 700.000 euros. Un groupe de tagueurs présumés de métro a été interpellé mardi, en région parisienne. Les six hommes arrêtés sont suspectés d'avoir réalisé des tags et des graffitis à l'aide de bombes de peinture ou d'acide sur les rames du métro et les trains du RER. Ils devraient être déférés jeudi devant le tribunal de Paris, rapporte Le Parisien.

Les enquêteurs ont travaillé plusieurs mois sur l'identification de ce groupe de tagueurs, connu sous le nom de NBK, en référence à un film d'Oliver Stone, Native born killers, "Tueurs nés" en français. Les six hommes étaient par ailleurs rattachés au groupe de tagueurs européen Fuck the world. Un groupe présenté comme appartenant à la mouvance anarchiste.

Des tags menaçant les policiers

Les suspects, âgés de 25 à 28 ans, étaient particulièrement bien organisés. Ils avaient en effet une parfaite connaissance des réseaux ferrés parisien et francilien et se préparaient de façon quasi militaire pour leurs opérations. Sur leurs tags sont inscrites fréquemment des inscriptions menaçant la police. Certains suspects étaient déjà connus pour des faits similaires. Au total, 320 actes de vandalisme, touchant des dizaines de rames de trains, ont été recensés par les enquêteurs.

Des bombes de peintures, des masques, des bidons d'acide et de l'outillage appartenant vraisemblablement à la RATP ont été retrouvés par les enquêteurs de la Sous-direction régionale de la police des transports, lors d'une perquisition. Les policiers ont également retrouvé de la drogue en faible quantité : cannabis, cocaïne, champignon.

Association de malfaiteurs

"C'est une équipe majeure de tagueurs qui mettait au défi la police qui a été démantelée. Le préjudice subi par la RATP et la SNCF est estimé à 700.000 euros. De nombreux document photos et vidéos trouvés en leur possession vont faire l'addition", commente un haut fonctionnaire, interrogé par Le Parisien.

"C'est aussi la première fois que le chef d'association de malfaiteurs est retenu contre ce type de délinquants", poursuit cette même source. Les tagueurs sont également suspectés de dégradation de biens publics et menaces sur personne dépositaire de l'autorité publique.