Scandale sexuel - RATP : une autre procédure?

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avec AFP

Un syndicat de la RATP a annoncé samedi son intention de saisir un juge d'instruction sur la partie "trafic d'influence et corruption" de l'affaire du scandale sexuel classé sans suite vendredi par le parquet de Paris.

"Nous savions que l'abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel par le Conseil constitutionnel allait empêcher à ce jour les poursuites pénales mais nous demeurons confiants pour la suite de ce dossier lorsque sera promulguée la nouvelle loi", a indiqué dans un communiqué le syndicat autonome SAT-RATP.

Ce syndicat, comme Sud-RATP vendredi, dénonce le fait que plusieurs personnes ayant pu apporter des témoignages importants, notamment des femmes, n'aient pas été entendues par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) qui avait ouvert une enquête le 30 août dernier.

"Nous notons qu'aucune enquête n'a été faite sur la partie trafic d'influence et corruption alors que nous sommes nombreux à avoir donné des éléments factuels sur cette partie du dossier (...). Le SAT-RATP va donc saisir un juge d'instruction" sur cet aspect", a-t-il indiqué.

 L'affaire avait commencé à la fin juin 2011 quand le PDG de la RATP Pierre Mongin avait reçu une lettre anonyme qui laissait entendre que certains salariés avaient dû se livrer à des prestations sexuelles en contrepartie d'un avancement ou que des "soirées" étaient organisées dans des locaux de l'entreprise.