"Sarkozy est au centre de la corruption"

© MAX PPP
  • Copié
avec Frédéric Nicolas , modifié à
Pour Me Morice, l’avocat des familles des victimes de Karachi, il s’agit d’un "scandale d’Etat".

Les révélations de Libération, dans son édition de lundi, accréditent la thèse défendue par Me Morice, l’avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi, au Pakistan. "Depuis déjà plusieurs mois, nous indiquions que nous étions en présence d’un véritable scandale d’Etat", a réagi l’avocat, sur Europe 1.

"C’est très clair, il y a une corruption politique dans le cadre du financement de la campagne d’Edouard Balladur", a insisté Me Morice.

Me Morice s'en prend à l'entourage d'Edouard Balladur :

Mais au-delà de l’ancien Premier ministre, qui aurait pu bénéficier de financements liés au versement de rétrocommissions pour sa campagne présidentielle de 1995, l’avocat a étendu ses accusations. "Que ceux qui ont bénéficié de cette corruption rendent des comptes devant la justice. Je pense notamment à M. Balladur, à M. Léotard (alors ministre de la Défense, NDLR), à M. Donnedieu de Vabres (chargé de mission auprès du ministre de la Défense, NDLR)".

"Et puis vous comprenez bien qu’en filigrane derrière tout ça, la silhouette du président de la république est bien évidemment au centre même de ce qui est en jeu. Nous prétendons que Nicolas Sarkozy est au centre de la corruption", a-t-il ajouté.

Au moment des faits, en 1995, Nicolas Sarkozy était ministre du Budget. Il était aussi le porte-parole du candidat Balladur. En 2009, interrogé sur ces soupçons, l’actuel chef de l’Etat avait parlé d’accusations "grotesques".