Sarkozy : "19 islamistes interpellés"

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avec le service police justice , modifié à
Ces personnes ont été arrêtées vendredi matin un peu partout en France.

C'est un coup de filet d'envergure qui a été réalisé vendredi matin. 19 interpellations, ont eu lieu dans les milieux islamistes, à Toulouse, dans les régions nantaise, lyonnaise, Ile-de-France et PACA, huit jours après la mort de Mohamed Merah. Parmi les personnes interpellées, 17 ont été placées en garde à vue.

Plusieurs unités d'enquêteurs étaient mobilisées pour cette opération nationale : la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), la sous-direction anti-terroriste (Sdat), la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), le Raid et les brigades parisiennes de la BRI (brigade anti-gang), et la brigade criminelle. 

Pas de lien direct avec Mohamed Merah

Ce coup de filet intervient plus d'une semaine après la mort de Mohamed Merah. Toutefois, ces interpellations ne sont pas liées à l'affaire Merah, ni au troisième homme activement recherché, mais sont "en lien avec une forme d'islamisme radical", a expliqué Nicolas Sarkozy sur Europe 1. "C'est en plein accord avec la justice", a-t-il précisé, avant d'ajouter qu'il y aurait "d'autres opérations". Les personnes interpellées présentent en effet un profil comparable à celui de Mohamed Merah. Ces islamistes avaient notamment effectué des séjours dans des pays "sensibles" comme l'Afghanistan, l'Irak ou la Syrie, et étaient déjà surveillés par les services du renseignement.

Mais le coeur de cible est un groupuscule islamiste créé il y a deux ans, "Forsane Alizza", les "cavaliers de la fierté". Cette organisation a été dissoute il y a tout juste un mois en conseil des ministres, à cause de son "incitation à la lutte armée" . Le chef, Mohammed Achamlane, a été interpellé à Nantes et une demi-douzaine d'autres en région parisienne. "Un certain nombre d'armes et des Kalachnikovs ont été saisies lors de ces interpellations", a indiqué Nicolas Sarkozy sur Europe 1. Il s'agirait d'armes de poing, trois Kalachnikovs, cinq fusils et une grenade d'après les informations d'Europe 1.

Après la mort de Mohamed Merah le 22 mars, le chef de l'Etat avait souhaité que la police "évalue" la dangerosité des sympathisants de l'islam radical. "Ce qu'il faut bien comprendre c'est que le traumatisme de Toulouse et de Montauban a été profond dans notre pays", a déclaré le président sur Europe 1.  Le procureur de Paris François Molins avait quant à lui expliqué que les recherches allaient désormais se concentrer sur l'existence d'un éventuel complice.