Saint-Cyr : un manque d'encadrement ?

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Fabienne Cosnay avec AFP
La justice relève qu'aucun cadre n'était présent, lors de la noyade d'un élève-officier.

Les interrogations demeurent après la noyade de Jallal Hami, élève officier  à l'école militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. Mais la justice s'interroge aujourd'hui sur le manque d'encadrement de l'école, évoquant l'ouverture d'une enquête pour homicide involontaire, comme le réclame la famille de la victime.

"L'activité aurait dû être encadrée"

Jallal Hami, 24 ans, est mort dans la nuit de lundi à mardi lors de la traversée d'un étang de 50 mètres. Mais après une coupure de courant de "quelques minutes", le sous-lieutenant a disparu, jusqu'à ce que son corps noyé soit retrouvé. L'épreuve, organisée et encadrée uniquement par des élèves de seconde année, n'était pas un exercice classique d'entrainement.

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"Les mesures de sécurité n'étaient pas à la hauteur du risque de l'exercice", a déclaré, mercredi, lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Vannes, Thierry Phelippeau, évoquant "de nombreuses interrogations" sur les conditions (de l'exercice) et son encadrement.

"Il n'y avait aucun cadre de l'école sur la zone", a souligné le procureur, alors que "cela présentait un certain risque et (que) l'activité aurait dû être encadrée". Les élèves ont dû traverser avec rangers et casque, mais sans armement ni sac.

Une enquête pour homicide involontaire ?

Le parquet envisage désormais l'ouverture d'une enquête pour homicide involontaire. Le dossier va être transmis au parquet de Rennes, compétent pour les affaires se déroulant dans un cadre militaire. En parallèle, une enquête interne a été demandée mardi à l'armée par le ministre de la Défense.