Pôle Emploi : les deux otages ont été libérés

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avec Guillaume Biet et Martin Feneau , modifié à
Le forcené, arrêté par les policiers, s'est rendu. Ses otages sont sains et saufs.

Il souhaitait faire passer un message dans le journal télévisé et avait pris soin d’appeler le site Rue89 pour le faire savoir. L'homme armé qui avait pris lundi deux personnes en otages dans une agence Pôle Emploi du XIe arrondissement de Paris s'est rendu lundi peu avant 14h30, selon les informations d'Europe 1. La directrice de l'agence Beaumarchais et son adjoint ont été libérés, sains et saufs.

Les dernières minutes des négociations ont été décisives. Au téléphone avec Pierre Haski, l'un des fondateurs du site Rue89, Christian Denisot a dit vouloir "le 20h de TF1", que ses "revendications soient diffusées dans les médias". "Je suis prêt à tout arrêter et me rendre", a-t-il conclu dans les derniers échanges.

Quelques minutes plus tard, le forcené s'est rendu, posant au sol son arme factice. "Tout s’est passé dans un bureau. On ne s’est pas senti en danger", a commenté au micro d'Europe 1 un usager de Pôle Emploi qui a été évacué à temps comme l'ensemble des autres employés de l'agence.

En direct sur rue89

La prise d'otages avait commencé lundi vers 11h30. Christian Denisot, 45 ans, avait rapidement appelé le site rue89 pour les informer de son geste qu'il qualifiait lui-même de "critiquable".

"Il a appelé en demandant la personne qui suit les questions du Proche-Orient", avait expliqué Pierre Haski, l'un des fondateurs du site Rue89, au micro d'Europe 1. "Très vite, il a expliqué qu'il était dans cette agence Pôle Emploi du 11e arrondissement de Paris, qu'il détenait deux otages et qu'il avait des revendications".

Selon Pierre Haski, l'homme était "très calme, très posé, très maître de lui-même". "Il a mûrement réfléchi son geste. Il nous a appelé parce qu'il ne veut pas être manipulé par les médias", avait-il conclu.

Les revendications du preneur d'otages tournaient autour de la précarité dont il disait être victime mais aussi du "mépris dont il se dit être l'objet de la part de l'administration de Pôle emploi", précisait Rue89. 

"Il a mûrement réfléchi son geste"

"Les CDI sont introuvables (...), les CDD de plus en plus rares, de moins en moins qualifiés et rémunérés", avait-il encore dit à Rue89. L'homme assurait "ne représenter aucune idéologie politique, aucune religion", mais seulement "un simple citoyen avec ses convictions et sa conscience".

"Le preneur d'otages m'assure qu'en cas d'assaut il ne se cachera pas derrière ses otages, mais se défendra.'je n'ai rien à perdre'", avait raconté Pierre Haski sur Twitter cette fois.

L'opération de police a été menée par la Brigade de recherche et d'intervention. Tous les accès à la rue Pelée avaient été bloqués par les forces de l'ordre, des policiers étaient positionnés devant l'agence Pôle Emploi.