Percutées par un véhicule de police

Trois lycéennes ont été blessées mardi matin à Dijon, dont l'une grièvement, heurtées par une voiture de police qui partait en intervention et a été projetée sur les victimes lors d'une collision avec un autre véhicule, a-t-on appris auprès des secours et de la préfecture.
Trois lycéennes ont été blessées mardi matin à Dijon, dont l'une grièvement, heurtées par une voiture de police qui partait en intervention et a été projetée sur les victimes lors d'une collision avec un autre véhicule, a-t-on appris auprès des secours et de la préfecture. © Max PPP
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avec Jean-Luc Boujon , modifié à
Trois lycéennes ont été blessées à Dijon dans une collision impliquant une voiture de police.

L'opération de police a quelque peu mal tourné. A Dijon, trois lycéennes de 17, 18 et 20 ans ont été violemment percutées mardi par un véhicule de police qui partait en intervention. L'une d'entre elles est toujours dans le coma et dans un état "stationnaire" mardi après-midi, et son pronostic vital est engagé.

Vers 7h45, une voiture de police a quitté le commissariat de Dijon, équipée d'une sirène, pour intervenir sur les lieux d'une défenestration. Mais au croisement entre le boulevard Castel et la rue du Pont des Tanneries, après avoir franchi un feu rouge, le véhicule de police a été percuté par une autre voiture qui lui aurait refusé la priorité due aux véhicules de secours en intervention.

État de choc

La voiture de police a alors été projetée sur les jeunes filles qui étaient sur le trottoir et attendaient de pouvoir traverser la chaussée pour rejoindre leur lycée. Elles ont été toutes les trois hospitalisées. Tout comme la conductrice de la voiture qui serait à l'origine du drame, sous le choc après l'accident.

Quant aux trois policiers qui se trouvaient dans le véhicule d'intervention, également choqués, ils ont été pris en charge par leurs propres services. Une enquête a été confiée par le parquet de Dijon à la police judiciaire. "Les analyses effectuées sur les deux conductrices n'ont rien donné", a expliqué mardi Eric Lallement, le procureur de la République de Dijon.

Le véhicule de police prioritaire

Pour Eric Lallement, "très clairement ce véhicule de police partait sur une intervention, avec apparemment gyrophare et sirène deux tons. Il s'est engagé sur ce carrefour au moment où le feu était au rouge pour lui. Mais, ayant actionné ces différents éléments, il était prioritaire".

Et d'ajouter : "le code de la route prévoit que les véhicules de service d'intérêt général sont prioritaires et donc les autres usagers de la route doivent leur laisser la circulation libre".