Noisy : le père de la victime se confie

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avec Emilie Denêtre , modifié à
- Ce père de famille évoque la responsabilité des "parents" des agresseurs.

Samedi, le fils de Mamadou a été violemment agressé par une dizaine de personnes à la gare de Noisy-le-Sec. Après l’angoisse du week-end, place au soulagement lundi, car Arouna, 19 ans, semble aller mieux, il serait sorti du coma. Son père témoigne au micro d’Europe 1.

"Il avait des tuyaux partout"

Dans son appartement, heureux d’apprendre que son fils va mieux, l’homme fait les cent pas, téléphone collé à l’oreille, et annonce la bonne nouvelle à la famille et aux amis. S’il sait désormais que son fils va vivre, son regard se trouble dès qu’il évoque l’agression de samedi.

"Ma femme et mes filles, tout le monde pleurait. Je l'ai vu allongé, des tuyaux dans la bouche, dans le corps. Les médecins ont dit que c'était grave. Franchement, j'ai beaucoup angoissé", confie Mamadou.

Et quand ce père évoque l’histoire d’amour qui serait à l’origine du lynchage de son fils, il se ferme et répond sèchement que la jeune fille qui accompagnait Arouna n'était pas sa petite-amie, mais juste une copine d'école.

"La faute des parents"

Quant à la bande qui a agressé son fils, ce père de famille parle de "gamins" mal élevés, qui s'amusent à frapper les autres. "C'est la faute des parents, ils mettent des enfants au monde et s'en foutent du reste", s’indigne-t-il.

Une chose est sûre, il ne parlera pas de l’agression avec son fils, lorsqu’il se rendra à son chevet. Il a peur de sa réaction, car il est "encore tellement fragile".

Dix interpellations

Après l’agression d’Arouna, dix personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, pour la plupart des adolescents de 16-17 ans. Ils ont pu être arrêtés grâce au témoignage de la petite amie de la victime et des images de vidéo-surveillance.

"Nous avons de bons espoirs que les personnes qui ont été retrouvées, qui ne sont encore que présumées coupables, soient effectivement les personnes qui ont commis cet acte épouvantable", a déclaré le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, lors d'un point presse lundi.