Nantes : une mère "folle amoureuse"

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avec François Martin , modifié à
- La meilleure amie d’Agnès Dupont de Ligonnès, assassinée avec ses enfants, témoigne.

Elle se présente elle-même comme la confidente d’Agnès Dupont de Ligonnès, dont elle était une amie d’enfance. Vivant à l’étranger, elle ne s’est jamais exprimée depuis la découverte de cinq corps dans la maison de Nantes mais a accepté, mercredi, de parler à Europe 1 tout en restant anonyme.

C’est une famille en difficulté et un père très secret que décrit cette femme qui échangeait quasi quotidiennement des SMS et des courriels avec Agnès Dupont de Ligonnès. Le dernier date du 3 avril, date possible du meurtre de toute la famille.

"Elle était très stressée"

Sa reprise de contact avec Agnès de Ligonnès date d’août 2009, grâce à Facebook. Entre les deux femmes, dès lors, les échanges sont intenses. "On était des confidentes très, très intimes", confie-t-elle, avant d’ajouter : "je suis sûre que je connais beaucoup mieux le problème que sa propre famille. On osait se dire des choses que je n’aurai jamais osé dire à quelqu’un".

Et cette confidente de poursuivre : Agnès Dupont de Ligonnès "était très stressée, elle me disait toujours : ‘cette angoisse du fric, cette angoisse du fric’ ", en référence aux dettes et impayés qu’accumulait la famille.

"Elle ne voyait qu’à travers Xavier"

La mère de famille "protégeait beaucoup les enfants, qui ne savaient rien du tout. Elle ne voyait qu’à travers Xavier, ce que disait Xavier, tout ce que pensait Xavier", raconte sa confidente.

Agnès "était folle amoureuse de lui", témoigne cette amie :

"Xavier, soit une double personnalité ou il a pété les plombs"

Evoquant Xavier, ce témoin à distance de la vie de famille le décrit comme un homme "très poli, très sain, mais en fait il n’a pas de relation sociale très ouverte. Pour moi, il était très intérieur : ou il avait une double personnalité ou il a pété les plombs."

"Lui, ce qu’il faisait, d’après ce que me disait Agnès, c’est qu’il partait faire le tour, comme les commerciaux et il allait dans les petits restaurants pour qu’ils apparaissent sur les guides. Je ne comprenais pas ce business. Il travaillait soi-disant dans la cave de la maison, quand il ne partait pas en voyage".

Et cette amie intime de conclure : "j’ai perdu quelqu’un de très important dans ma vie".