Malade de la gale, il refuse les soins et est relâché

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avec AFP

Un homme recherché pour exécuter une peine d'un an de prison a été interpellé à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, mais n'a pu être incarcéré parce qu'il est malade de la gale et a dû être remis en liberté, a-t-on appris samedi de sources proches du dossier.

Trafic de drogue. Le fugitif a été interpellé dans la nuit de jeudi à vendredi, ont indiqué ces sources, confirmant une information du Parisien, qui précise que cette personne âgée de 20 ans avait été condamnée pour une agression sur fond de trafic de drogue à Saint-Ouen. Comparaissant libre, il avait pris la fuite avant le prononcé de sa peine. "Les policiers ont constaté qu'il était porteur d'un parasite", celui de la gale, une maladie très contagieuse, et que son état n'était "pas compatible avec la garde à vue", a précisé l'une des sources proches du dossier.

"Il ne pouvait être maintenu qu'en garde à vue en milieu hospitalier", a précisé une source policière. Devant son "refus d'être conduit à l'hôpital", le parquet a été saisi et a rendu une décision pour l'y contraindre, a précisé la première source. Le ministère public a dû être saisi une deuxième fois après le transfert à l'hôpital Jean-Verdier de Bondy, l'homme "refusant de se soumettre aux soins".

Quatre policiers traités préventivement. Mais devant son "comportement très agressif", sur une nouvelle décision d'un magistrat, il a été libéré, et fait donc toujours l'objet d'une fiche de recherche, a-t-elle poursuivi. Contacté, le parquet n'a pas souhaité commenter. Quatre policiers ont dû être traités préventivement après avoir été en contact avec ce fugitif, et une cellule de garde à vue ainsi qu'une voiture du commissariat devaient être décontaminées et étaient inutilisables samedi, a précisé la source policière.

Due à un acarien, la gale se transmet par le contact direct entre un malade et les personnes qui l'entourent, et sa transmission est favorisée par "la vie en collectivité et le non-respect des règles d'hygiène", selon le Haut conseil de la santé publique. Elle se manifeste par des problèmes dermatologiques et les épidémies sont "fréquentes", ajoute-t-il.