Lyon : le présumé "violeur du 8e" arrêté

© MAXPPP
  • Copié
avec Jean-Luc Boujon, correspondant d'Europe 1 à Lyon , modifié à
L'homme a été pris en flagrant délit et son mode opératoire correspond aux signalements des victimes.

L'INFO. Son ombre planait sur la ville de Lyon depuis un an. Aujourd'hui, c'est enfin le soulagement après l'arrestation probable de celui que l'on a appelé "le violeur du 8ème arrondissement". Cet homme est à l'origine d'une psychose qui s'était installée chez les étudiantes des environs après cinq viols ou attouchements commis  toujours selon le même modus operandi : une jeune femme âgée d'une vingtaine d'années, marchant dans la rue, vers 23 heures. A l'époque, le président de l'université Lyon 3 avait envoyé un mail à toutes les étudiantes pour les mettre en garde. Mais, depuis plusieurs mois, le "prédateur" semblait avoir disparu. Jusqu'à vendredi dernier. Quand les policiers lyonnais ont arrêté un homme en flagrant délit de viol, ces derniers ont très vite fait le rapprochement.

Un chauffeur de bus de 36 ans mis en cause. C'est le mode opératoire du violeur qui a d'abord mis la puce à l'oreille des policiers. Lorsque l'homme est arrêté vendredi, peu avant minuit, alors qu'il s'apprête à violer une femme sur un parking du 8e arrondissement. Il est cagoulé, armé d'un couteau, et tient dans sa main plusieurs préservatifs : exactement comme le "violeur du 8e", d'après les témoignages de ses précédentes victimes. Placé en garde à vue, il aurait ensuite été confondu par son ADN. Ce conducteur de bus au sein des Transports en commun lyonnais (TCL), âgé de 36 ans, était uniquement connu pour usage de stupéfiants.

07.01-lyon.université

"La police a bien fait son travail". Cette arrestation est donc synonyme de soulagement pour de nombreuses étudiantes lyonnaises. "C'est rassurant, on voit que la police a bien fait son travail. On était nombreuses à avoir acheté des bombes lacrymogènes pour se protéger. On sortait toujours accompagnée et on rentrait toujours en groupe", raconte Camille au micro d'Europe 1. "On n'osait plus trop sortir le soir. Je rentrais en taxi quand je sortais un peu tard de la fac. On avait peur.On a reçu un mail de la fac qui nous disait de faire très attention", confie de son côté Djianne. Ce mail alarmiste signé du président de la fac, avait à l'époque passablement énervé les policiers et considérablement gêné l'enquête. Durant de longues semaines, les enquêteurs ne recevaient plus aucun élément, comme si l'homme cherchait à se faire oublier. Il n'aura finalement tenu que quelques mois.

sur le même sujet, sujet,

ZOOM - Viols : Lyon pris d'une psychose

L'INFO - Viols à Lyon : les universités alertent